Un camp de Roms, près de Nantes (AFP)
La préfecture de police de Paris a affirmé, lundi 21 mars, ne procéder à "aucun fichage de population sur des bases ethno-raciales", démentant les accusations de l'association SOS Racisme qui a annoncé avoir engagé plusieurs procédures judiciaires contre le fichage ethnique des Roms.
Des responsables de SOS Racisme ont affirmé lundi avoir constaté "plusieurs cas de fichage ethnique des populations roms", "par le biais du ministère de l'Intérieur ou par ses services départements et locaux".
Lundi soir, la préfecture de police a assuré que "contrairement aux assertions de l'association SOS Racisme, les services de police de la direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne ne procèdent à aucun fichage de population sur desbases ethno-raciales".
Mais elle souligne que "lorsque des personnes de nationalité étrangère sont impliquées" dans des actes de délinquance "la détermination des réponses policières et judiciaires les plus adaptées [...] exige que les phénomènes de délinquance concernés soient qualifiés et analysés, y compris sur le plan de la fréquence statistique. Dans ce cas, seul le critère de la nationalité d'appartenance, tout à fait légal, est utilisé".
Pas de "fichage ethnique", mais des "statistiques"
La préfecture de police de Paris rappelle que "ces douze derniers mois, une augmentation très significative des vols à la tire dans les transports en commun, des vols de cuivre, des cambriolages et des faits d'escroquerie à la charité publique a été constatée".
Elle précise qu'"un nombre inhabituellement élevé de ressortissants de pays d'Europe centrale et orientale ayant été judiciairement mis en cause, les services de police de l'agglomération ont naturellement cherché, comme l'aurait fait tout service de police au monde, à évaluer précisément la part des ressortissants de ces pays", mais qu'il "ne s'agit en aucun cas d'un fichage 'ethnique'".
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a d'ailleurs "constaté, à l'occasion d'un contrôle sur site de la direction territoriale de sécurité de proximité du Val-de-Marne, que les informations consolidées recueillies dans ce cadre étaient anonymes et dénuées de caractère personnel". "Par courrier du 17 mars, la Cnil a informé la préfecture de police du classement du contrôle effectué", ajoute-t-il.
Nouvelobs.com - AFP
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