SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

samedi 14 janvier 2012

Manifestation des Jeunesses Nationalistes, les association de quartier se mobilisent


TEXTE COMMUNIQUE DE PRESSE


Nous avons appris, ce vendredi 13, par voie de presse, qu'aura lieu une manifestation à caractère politique organisée demain samedi 14 janvier 2012 par les Jeunesses Nationalistes, groupuscule d'extrême droite.

Après les violents événements du 14 mai 2011, dont, de sinistre mémoire, le Vieux-Lyon a été le théâtre, nous sommes stupéfaits qu'une autorisation préfectorale ait pu être accordée à un groupe pour manifester dans un quartier qui s'évertue encore aujourd'hui à soigner les plaies causées par des exactions sans précédent, faites notamment à l'encontre de plusieurs commerçants.

Nous rappelons que le déchaînement de violence de ce jour là a produit dans notre quartier un traumatisme collectif dont les diverse associations se sont fait l'echo auprès de nos élus : la Mairie du 5ème arrondissement, la Délégation à la sécurité à la Ville de Lyon, le Commissariat du 5ème arrondissement.

Nous rappelons les dégradations, agressions ou incidents perpétrés depuis : plaques de la rue Juiverie détériorées, tags antisémites, autocollants parsemant les rues, affichage sauvage « Identitaires », marches, violences en réunions, intimidations diverses, saluts nazis, insultes raciales, entraînement au combat sur la voie publique,...

 Tout dernièrement, un concert organisé Salle Molière, au coeur du Vieux Lyon, a donné lieu à des incidents dont un groupe d'Identitaires, composé de jeunes gens installés depuis peu dans un local appelé « La Traboule » (situé montée du Change) se seraient rendus coupables.

Ces événements sont dévastateurs humainement et impactent considérablement la qualité de vie de tout un quartier et son équilibre commercial. Ils sont, bien entendu, incompatibles avec l’accueil d'un nombreux public scolaire ou visiteur du centre historique de la ville inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité.

La vie des Lyonnais habitant et travaillant dans le Vieux Lyon devient insuportable.
Malgré cela, nous constatons que celles et ceux qui font vivre ce quartier s'efforcent de promouvoir le respect des droits, des êtres et des valeurs qui composent la collectivité.

C'est pourquoi nous nous élevons contre l'agitation que nous constatons depuis l'installation du groupe des Identitaires au bas de la Montée du Change et qui a des conséquences graves sur l'image économique et culturelle d'un quartier patrimonial vivant.

Nous ne comprenons pas que le Vieux Lyon, qui appartient à tous, puisse être « donné » par les autorités de l'Etat à un groupuscule voulant de force en faire son territoire, au détriment des droits élémentaires de libertés de circulation, de travail et de sécurité publique, 

Nous récusons par avance toute idée de manipulation politique dont les associations du Vieux Lyon pourraient être accusées, s'agissant pour elles de défendre simplement la population habitant et travaillant dans ce quartier.

Nous demandons que soient respectées les libertés des citoyens face à des événements et des méfaits que risque d'engendrer l'autorisation de manifester dans le Vieux Lyon ce samedi 14 janvier 2012.

Texte rédigé par deux membres 
de la Commission « Vie de quartier »
de la Renaissance du Vieux Lyon

Manifestation des jeunesses Nationalistes : SOS Racisme écrit au préfet



Monsieur le Préfet
Préfecture du Rhône
106 rue Pierre Corneille
69419 LYON

A Lyon, le vendredi 13 janvier 2012

Objet : Manifestation des Jeunesses Nationalistes du 14 janvier

Monsieur le Préfet,

[…] Je me permets de vous écrire […] pour vous signifier le mécontentement de SOS Racisme Rhône quant à votre décision concernant le parcours de la manifestation organisée par le collectif de Vigilance 69 contre l’extrême-droite et dont est membre l’association.

Lors de notre rencontre, vous nous aviez signifié que vous ne pouviez interdire une manifestation qui n’a pas pour mot d’ordre, l’appel à la haine. Position auxquelles nous ne pouvons qu’adhérer en tant qu’association républicaine attachée aux libertés fondamentales. En revanche, nous ne comprenons pas votre décision d’autoriser les Jeunesses Nationalistes à traverser les rues du quartier de St Jean. Au regard du contexte actuel, cette décision administrative prend une tournure politique. Elle peut s’assimiler a une reconnaisse officielle de la part des services de l’Etat que le Vieux Lyon est une chasse gardée de l’extrême-droite.

En effet, le collectif de vigilance avait accepté de modifier son parcours - un passage était prévu initialement dans les rues de ce quartier - afin de permettre à vos services de séparer les deux cortèges. La condition était que les "troupes" de Gabriac ne puissent pas s’y rendre.

Par ailleurs, nous vous avions transmis un certain nombre d’éléments qui montraient que les nervis de l’extrême-droite lyonnaise faisaient un point d’honneur à faire de St Jean « leur » territoire. Les habitants et les commerçants du quartier vivent et travaillent avec la peur de se faire agresser et sous les démonstrations de forces des néo-nazis. Et, après avoir déjà subit la « marche des cochons » et les violents dérapages qui ont suivis au mois de mai 2011, ils vont devoir endurer les dérives de cette nouvelle mobilisation.

Nous tenons par ailleurs à vous faire part de nos inquiétudes aux sujets de l’après manifestation. En effet, il est assez rare que les mobilisations « officielles » de l’extrême-droite connaissent des actes de violences et d’appel à la haine, ces dérapages ont lieux systématiquement après. […]

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, nos sincères salutations.


SOS Racisme Rhône

Manifestations d’extrême droite et antifasciste : Lyon encore sous tension


Le centre-ville de Lyon sera sous surveillance cet après-midi. Cortèges d’extrême droite radicale et contre manif de la gauche défileront sous l’oeil vigilant des forces de l’ordre déployées en nombre. Les ponts de la Saône seront fermés.

Et au milieu coule une rivière… Pour éviter le contact entre manifestants de gauche et d’extrême droite, la préfecture a décidé de fermer une partie des ponts qui enjambent la Saône ce samedi. Premier week-end de soldes et la Presqu’ile risque donc bien de se retrouver paralysée. Deux manifestations traverseront le centre de Lyon sous haute surveillance policière.

Deux cortèges que tout oppose. A 15 heures, place Carnot, ce sont les militants du groupuscule « Les Jeunesses nationalistes » qui défileront pour demander le retour des soldats français d’Afghanistan. Difficile de mesurer la participation à cette manifestation. Néanmoins, outre les sympathisants locaux qui pourraient venir de l’ensemble du département, des cars venus de Suisse, d’Italie ou même d’Espagne pourraient débarquer. Peu de tourisme au programme. Phalangistes espagnols, fascistes italiens ou skins helvètes pourraient défiler dans les rues de Lyon. « Leur message est un prétexte insistent les porte-parole du Collectif de vigilance contre l’extrême droite qui manifesteront au même moment. Ils profitent d’un terreau favorable au développement de leurs idées ».
A 14 heures, au départ de la Guillotière, un autre cortège s’élancera donc, composé de nombreux partis, syndicats et organisations formant un arc s’étirant du Parti socialiste aux communistes libertaires, en passant par la Ligue des Droits de l’Homme ou la fédération régionale des MJC. Bref, du monde en perspective pour dénoncer la présence grandissante, en tout cas de plus en plus visible, de l’extrême droite à Lyon.
Au même moment, de manière beaucoup plus discrète, c’est une autre tendance de l’extrême droite locale qui se réunira. A Crémieux, dans l’Isère, le mouvement Troisième Voie, porté nationalement par Serge Ayoub et localement par Renaud Mannheim, ancien patron de Lyon Dissident. Et le soir, concert RAC (Rock Against Communist) au programme.
L’extrême droite lyonnaise se structure donc. Il faut ajouter la « renaissance » du GUD, mouvement étudiant, qui depuis septembre, redevient actif. Il convient néanmoins de tempérer, si les actions sont visibles, les militants ne sont pas légion.
Du côté des Identitaires, qui multiplient en parallèle leurs actions, ils devraient être absents du cortège malgré des revendications parfois communes. Demeure que ces différentes mouvances, s’il existe de vraies passerelles, restent souvent cloisonnées les unes par rapport aux autres.
Cet après-midi, l’ambiance pourrait donc rapidement devenir électrique. On se souvient qu’en mai dernier, à l’issue d’une « Marche pour la liberté », organisée cette fois par les Identitaires, des militants radicaux dont certains venus de Paris ou d’Angleterre, avaient semé la panique à Saint-Jean avant d’être interpellés. Les forces de police seront donc déployées en nombre pour limiter les risques de contact entre les groupes radicaux présents des deux côtés de la Saône.

Un collectif «vigilant»

Initié il y a peu, le Collectif de vigilance contre l’extrême droite recense tous les actes ou actions susceptibles d’être initiés par les groupuscules lyonnais pour les relayer et alerter l’opinion publique. Un collectif qui compte des dizaines d’organisations, des plus connues à d’autres inconnues du grand public. Un grand écart entre la gauche et l’extrême gauche la plus radicale justifiée par la nécessité « de lutter contre le fascisme, refusant que Lyon soit la ville de la libre expression de la haine et de la xénophobie ». Le collectif demande par ailleurs la dissolution des « Jeunesses nationalistes ». Si les deux manifestations ont été autorisées par la préfecture, le collectif regrettait de ne pas pouvoir défiler dans le Vieux-Lyon qui selon lui, demeure le terrain privilégié de l’extrême droite lyonnaise.

Deux autres manifestations à Lyon aujourd’hui

L’association des étudiants en orthophonie de Lyon et le syndicat des orthophonistes de Rhône-Alpes, qui demandent la reconnaissance d’un master 2 en orthophonie, prévoient de manifester aujourd’hui à partir de 14 heures. Ils partiront de la place d’Arsonval (Lyon 3 e) pour se diriger en cortège vers le parvis de la gare de la Part-Dieu.
L’association Respect animal organise de son côté une manifestation place des Terreaux à 15 heures. Des personnes habillées de blanc protesteront contre la vivisection.
Geoffrey Mercier

mercredi 11 janvier 2012

Les mariés demandent des comptes au maire de Lyon

JUSTICE - Les Lyonnais vont-ils faire les frais des obstacles mis, le 9 juin dernier, au mariage de Messaoud et Nassima ? Ce lundi, ces époux ont demandé 50 000 euros au maire de Lyon, Gérard Collomb.

La scène se passe le 9 juin à la mairie du 9ème arrondissement de Lyon. Au début de la cérémonie, Fatiha Ben Ahmed, adjointe Europe-Ecologie-les-Verts (EELV) au maire, demande à la mariée de retirer le foulard qu’elle porte sur sa chevelure. « Nassima l'a pris comme un ordre, elle ne s'est pas posé la question. Comprenant que c’était une condition pour la célébration du mariage, elle s'est dévoilée devant tout le monde », rapporte Gilles Devers, l'avocat du couple.

Selon lui, Fatiha Ben Ahmed aurait alors déclaré à la jeune femme : « Mais vous êtes belle comme cela ». La cérémonie débute . « La lecture des articles du Code et des formules réglementaires s’est tenue dans un contexte glacial, les futurs époux comme l’ensemble de la salle étant sidérés par l’attitude de l’adjointe au maire », poursuit Gilles Devers.

L'affaire fait du bruit. Dans un communiqué du 21 juin, Pierre Hémon, président du groupe des élus EELV de la Ville de Lyon, affirme que le mariage a été célébré « sans incident notable », glisse une allusion à l'influence « du Hezbollah ou du Hamas », et apporte, au nom de ses camarades, son soutien à Fatiha Ben Ahmed, qui a le devoir « de faire respecter la loi et l’esprit de la République ».

L'adjointe au maire du 9ème reçoit un autre soutien, celui de Jean-François Carenco, le préfet du Rhône : « Sachez que je salue l’initiative que vous avez prise au cours de cette cérémonie. Je tiens à vous témoigner mon soutien pour cette attitude républicaine», lui écrit ce dernier dans un courrier.

Six mois plus tard, les époux n'ont pas digéré l'insulte. D'autant que l'injonction de l'élue n'aurait, selon leur avocat, aucun fondement juridique. Malgré son foulard, la mariée était parfaitement reconnaissable puisqu'elle avait le visage découvert.

Ce lundi, Messaoud et Nessima ont annoncé avoir envoyé au maire de Lyon, un« recours en annulation » contre « la décision prise » par l'adjointe au maire du 9° arrondissement.

A Gérard Collomb, les conjoints réclament également une « allocation de dommages et intérêts pour la somme de 25 000 € à chacun », faute de quoi ils engageront un recours devant la justice administrative pour être indemnisés. Ces faits « ont eu lieu lors d’un moment très particulier de la vie, et devant un public qui est resté médusé » explique leur avocat.

Les A ont déjà introduit devant le tribunal administratif de Lyon une « requête en annulation », sur le fond, contre l'ordre donné à Nassima de retirer son foulard. L'affaire ne devrait pas être examinée avant plusieurs mois.

Cet après-midi, Gérard Collomb a indiqué qu'il était prêt à « discuter » avec l'avocat du couple. Gilles Devers a précisé, en effet, que Messaoud et Nessima pourraient se contenter de simples excuses.

Gérard Collomb a également jugé que Fatiha Ben Ahmed « aurait sans doute pu faire preuve d'un petit peu plus de sensibilité et de discernement ».

Catherine Coroller

Les mariés demandent des comptes au maire de Lyon - LibéLyon

Samedi la crème des néo-nazis, c'est aussi à Crémieu...

Samedi 14 janvier est vraiment le jour des fascistes dans la région lyonnaise. Alors que Gabriac et sa clique manifesteront dans les rues de lyon, on apprend aujourd’hui en lisant le blog Fafwatch, qu’un restaurant de Crémieu, à 30 km de Lyon, accueillera samedi toute la journée l’ensemble des « chefs de section » au niveau national du groupuscule de Serge Ayoub, Troisième Voie, qu’ont rejoint les anciens leaders de Lyon Dissident.
Pas bien futés dans leur uti­li­sa­tion d’inter­net, l’infor­ma­tion n’était censée cir­cu­ler qu’auprès de la hié­rar­chie de Troisième Voie. Mais voilà, appa­rem­ment, malgré des confé­ren­ces sur la sécu­rité sur Internet et « les erreurs à ne pas com­met­tre », les facheux ont un peu de mal. Et Fafwatch balance ainsi l’ensem­ble des infos concer­nant un repas samedi midi réservé aux cadres de Troisième Voie, le dîner du soir, et des pos­si­bi­li­tés d’héber­ge­ment sur place, après la mani­fes­ta­tion de l’après-midi sur Lyon.
Le repas du soir pré­cè­dera le concert orga­nisé par le groupe RAC Match Retour de Renaud Mannheim, fon­da­teur du Blood & Honour Lugdunum, puis de Lyon Dissident et du Bunker Korps(nom de leur ancien local dans le quar­tier de Jean Macé), et sa clique. Il ser­vira à récol­ter des fonds afin de finan­cer le futur album du groupe, auquel Alexandre Gabriac, che­faillon des Jeunesses Nationalistes, a par­ti­cipé en prê­tant sa voix pour les choeurs sur cer­tains mor­ceaux (et on ima­gine que chan­ter avec une minerve, c’est pas une mince affaire !). A cette occa­sion leurs amis du Radikal Korps / Front Comtois feront le dépla­ce­ment en nombre, comme tout ce que la région compte de mili­tants et sym­pa­thi­sants néo-nazis.

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Samedi la crème des néo-nazis, c'est aussi à Crémieu...

mardi 10 janvier 2012

Laissez parler Marine Le Pen ? Hors de question d’être complices du FN !

Le 6 décembre, la présidente du Front national, invitée à débattre à l’université Paris-Dauphine, n'avait pas pu s'exprimer, bloquée par des étudiants et des militants anti-FN. Dans la foulée, Laurent Joffrin, directeur du "Nouvel Observateur", a revendiqué le droit à la liberté d'expression du FN. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, lui répond.
Cher Laurent,
C’est avec un certain intérêt que j’ai lu ton papier intitulé "Laissez parler Marine Le Pen" . A cette occasion, tu mets en cause le caractère peu pertinent d’empêcher Marine Le Pen de parler, suite à l’action que des organisations , dont SOS Racisme, ont menée à l’Université Paris-Dauphine en raison de la venue de Marine Le Pen dans un débat qui devait tourner autour des questions économiques du parti d’extrême droite qu’elle préside.
Tu évoques à cette occasion une contrainte "physique" qui aurait été exercée à l’encontre de Marine Le Pen, permettant à cette dernière de passer pour une victime en beuglant contre les "milices de gauche" que nous représenterions.
C’est là la source de mon étonnement. En effet, de contrainte physique, il n’y en a eu point. Que Marine Le Pen prenne pour une agression la présence dans une salle de militants antiracistes est une chose, que des journalistes relaient cette atmosphère de "scandale" en est un autre (à cet égard, SOS Racisme a déposé plainte contre Marine Le Pen pour dénonciation calomnieuse et diffamation, nous accusant à tort d’avoir précisément empêché physiquement la tenue de ce fameux - et fumeux ? - débat).
La réalité est en fait plus prosaïque : Marine Le Pen n’a en rien été empêchée de venir s’exprimer à Paris-Dauphine. Un rassemblement a été organisé. Rappelons à toute fin utile qu’en République, manifester est un droit, en tout cas tant que l’extrême droite n’est pas au pouvoir... Madame Le Pen conçoit-elle assez mal que les libertés républicaines et démocratiques puissent être exercées ? Cela n’est pas à exclure… Mais surtout, Marine Le Pen a fui, comme à son habitude, un débat qui lui aurait été pénible, tant son programme économique est inepte et constitue la promesse d’une ruine pour la France.
Pourquoi alors, me demanderas-tu, avoir mené cette action, si l’expression même de Marine Le Pen eut suffi à la décrédibiliser ? Pour une raison finalement assez simple et dont j’ose espérer qu’elle continue à faire l’objet d’un certain consensus : le Front national n’est pas un parti comme les autres.
Que des directions d’université et des associations universitaires jouent la partition de la banalisation du Front national et de Marine Le Pen est une chose. Mais tu admettras qu’il ne faut certainement pas attendre des militants antiracistes et de la défense des droits de l’Homme qu’ils regardent passer, comme si de rien n’était, ce mauvais scénario, qui nous fut présenté à satiété lors de l’intronisation de Marine Le Pen à la présidence du Front national.
D’ailleurs, Marine Le Pen, suite à cette action, a en quelque sorte fait tomber les masques. Attaque contre les associations humanistes dont elle réclame la suppression des subventions (sache au demeurant que ce travail n’attend pas Marine Le Pen, les subventions aux associations, dont SOS Racisme, étant déjà fortement mises en péril ces derniers temps par les pouvoirs publics, ce qui sera le cas échéant un sujet de campagne intéressant à l’endroit de ceux qui mèneraient des stratégies d’affaiblissement du lien social). Meeting à Metz où les noms de Georges-Marc Benamou et Bernard-Henri Lévy ont été sifflés par l’action du verbe de Madame Le Pen. Attaques en piqué contre les étrangers et leurs enfants.
Dans ce qu’elle a pensé être une fenêtre de tir médiatique pour elle, Madame Le Pen s’est engouffrée dans le chemin qu’elle connait le mieux et qui, malgré toutes ses grossières et piteuses tentatives de "banalisation" de son image et de son parti, reste décidément le chemin de la haine raciste, antisémite et xénophobe.
C’est parce que ce chemin est dans l’ADN de ce parti qu’il n’est décidément pas un parti comme les autres et que le rappeler à chaque fois que cela sera nécessaire restera pour nous une boussole de notre action.
Quant à la possibilité pour Marine Le Pen de s’exprimer, il n’aura échappé à quiconque que Madame Le Pen bénéficie d’un espace médiatique considérable qui lui laisse suffisamment l’occasion de développer ses idées, ou plutôt ses macabres obsessions.
Dominique Sopo

Président de SOS Racisme
Laissez parler Marine Le Pen ? Hors de question d’être complices du FN !

lundi 9 janvier 2012

SOS Racisme appel à une manifestation antiraciste à Lyon le samedi 14 janvier à 14h


SOS Racisme, membre du collectif 69 de Vigilance contre l'extrême droite appel à une nouvelle manifestation à Lyon contre les agressions racistes et le développement des groupuscules d'extrême droite à l'occasion d'une
manifestation des Jeunesses Nationalistes (http://jeunesses-nationalistes.fr).


Pour protester contre la tenue d’une manifestation fasciste organisée par les Jeunesses Nationalistes (dont le président ne cesse de provoquer par ses saluts nazis et fascistes) ; pour dénoncer la violence de tous ces groupuscules extrémistes qui affichent ou non ouvertement une idéologie raciste et xénophobe ; et pour dénoncer également le discours tenu au plus haut sommet de l’État qui fait de l’étranger et/ou de la jeunesse immigrée « le bouc émissaire » parfait : Pour toutes ces raisons, venez nombreux-ses le 14 janvier / Rendez-vous à 14h, Place du Pont, Métro Guillotière.
Le 15 octo­bre der­nier, en marge d’un « Colloque Nationaliste » conclu par un hom­mage à Pétain, le conseiller régio­nal Alexandre Gabriac (Alexandre Gabriac, un nazi au Conseil Régional, la suite...), exclu du Front National pour ses mul­ti­ples saluts nazis, a crée à Lyon au Pavillon du Parc de la Tête d’Or, un nou­veau grou­pus­cule : « Les Jeunesses Nationalistes ». Son emblème et sa charte (docu­ment annexe) ne laisse aucun doute sur l’idéo­lo­gie de ce mou­ve­ment ; Yvan Benedetti (proche de Gabriac, exclu du FN et conseiller muni­ci­pal à Vénissieux) l’a très bien résumé à la sortie de ce Congrès : « Travail, Famille, Patrie, ce n’est pas de la nos­tal­gie. Ce sont des valeurs d’avenir. Plus que l’Egalité et la Fraternité, qui ne sont que des mots creux et uto­pi­ques ».
Il est également utile de rap­pe­ler que ces deux per­son­nes sont mem­bres de l’Œuvre Française qui compte en son sein les purgés et/ou l’aile ultra du Front National et qui se dis­tin­gue par un anti­sé­mi­tisme vis­cé­ral.
Lors de sa confé­rence de presse, Alexandre Gabriac annon­çait un pre­mier évènement majeur sur Lyon pour le début d’année 2012 ; et après une action homo­phobe en octo­bre der­nier contre les publi­ci­tés Eram repré­sen­tant une famille homo­pa­ren­tale (la famille hété­ro­sexuelle tra­di­tion­nelle étant le seul modèle accep­ta­ble pour eux), son mou­ve­ment veut passer à la vitesse supé­rieure.
En effet, les Jeunesses Nationalistes ont lancé un appel National à mani­fes­ter le 14 jan­vier pro­chain pour pro­tes­ter contre la pré­sence fran­çaise en Afghanistan (Une nou­velle mani­fes­ta­tion fas­ciste et raciste à Lyon en jan­vier).
Cet appel a fait le tour des dif­fé­rents orga­ni­sa­tions ou grou­pes d’extrême-droite sur le ter­ri­toire et il faut s’atten­dre à une pré­sence impor­tante de fas­cis­tes ou autres néo­na­zis de tout hori­zon : le mou­ve­ment natio­na­liste révo­lu­tion­naire 3e Voie (proche des néo­na­zis lyon­nais de Lyon Dissident), le GUD dont les mili­tants sont actuel­le­ment le cœur du nou­veau mou­ve­ment de Gabriac ont déjà com­mu­ni­qué sur cette jour­née.
Une nou­velle fois Lyon est la ville choi­sie pour une mani­fes­ta­tion de l’Extrême-Droite la plus radi­cale. Avant le « col­lo­que natio­na­liste », nous avons déjà dû subir la Marche des Cochons au mois de mai der­nier avec les évènements vio­lents qui s’en sont suivis, il est hors de ques­tion de lais­ser une nou­velle fois ces nervis expri­mer leurs théo­ries raciste et xéno­phobe.
Il est clair que cette action contre la pré­sence des sol­dats fran­çais en Afghanistan n’est qu’un pré­texte pour occu­per la rue et déver­ser leur pro­pa­gande hai­neuse ; il est habi­tuel de voir ces grou­pus­cu­les récu­pé­rer ou détour­ner des évènements sans affi­cher clai­re­ment leur idéo­lo­gie. De plus, il n’est un secret pour per­sonne que le retour des sol­dats s’accom­pa­gne (pour eux) bien évidemment d’un redé­ploie­ment de ceux-ci dans les quar­tiers dif­fi­ci­les (comme le demande également le Bloc Identitaire).
Donc, sous des airs patrio­ti­ques, les Jeunesses Nationalistes veu­lent faire une opé­ra­tion de com­mu­ni­ca­tion en occu­pant la rue et pro­fi­ter de cette mas­ca­rade pour pro­pa­ger une idéo­lo­gie basée sur un soi-disant « ennemi inté­rieur », déjà uti­lisé dans le passé.
Refusant que Lyon soit la place de libre expres­sion de la haine et de la xéno­pho­bie, le Collectif 69 de Vigilance appel à une mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste mas­sive et popu­laire le samedi 14 jan­vier 2012 :
  1. pour protester contre la présence des Jeunesses Nationalistes et de leurs alliés dans nos rues,
  2. pour demander la dissolution de ce groupuscule dont l’idéologie se rapproche de celle des régimes nazis et fascistes du siècle dernier,
  3. pour dénoncer les violences de ces groupes haineux qui continuent de proliférer grâce à des locaux ouverts au public.
  4. pour contester la politique gouvernementale actuelle visant à faire de l’étranger le responsable de tous nos maux et légitimant ainsi les actions de ces groupuscules.
Soyons nom­breux-ses pour contrer cette montée plus qu’inquié­tante de l’extrême-droite et de tous ces grou­pus­cu­les, menace pour les liber­tés et le vivre ensem­ble !!
Rendez-vous le 14 jan­vier à 14h place du Pont, métro Guillotière.

vendredi 23 décembre 2011

Un député Britannique Conservateur nostalgique de l’époque Nazi



SOS Racisme Haute-Savoie dénonce les agissements du député Britannique conservateur Aidan BURLEY, âgé de 32 ans.

Le 03 Décembre dernier, le député Aidan BURLEY a participé à une soirée dans un restaurant de Val-Thorens ou manifestement certains de ses amis semblaient être nostalgiques de l’époque Nazi.

Une photographie et une vidéo montre le dit député lors de cette soirée au cours de laquelle l’un des participants, Mark FOURNIER, 34ans, a été photographié en train de faire le salut nazi déguisé en Officier SS.

Ce groupe d’individus s’est mis a chanté « Mein Fuhrer! Mein Fuhrer! Mein Fuhrer!, Himmler! Himmler! Himmler! Eichmann! Eichmann! Eichmann! » Puis, l’un des participant a porté un toast au troisième Reich. Enfin, ils s’en sont pris à un serveur du restaurant lui reprochant « d’insulter le Reich » et... d’être français.

Une partie de la scène a été filmée et photographiée avec un Smartphone par un client du restaurant (voir dossier de presse).

SOS Racisme Haute-Savoie condamne avec la plus grande fermeté les agissements du Député Conservateur Aidan BURLEY et ceux des personnes qui l’accompagnaient et réclame la démission immédiate du député britannique Aidan BURLEY.

SOS Racisme Haute-Savoie annonce officiellement avoir déposé une plainte à 22h01 au parquet d’Albertville contre le député Aidan BURLEY et Mark FOURNIER et contre toute personne que l'enquête fera connaitre en suite des infractions commises le 3 décembre 2011 au sein du restaurant "la Fondue" à Val-Thorens.

« les propos (chants, cris et autres paroles) tenus le soir du 03 décembre 2011 constituent des « cris et chants séditieux » ainsi que l’apologie « des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des crimes de collaboration avec l’ennemi » (article 24 de la loi du 29 juillet 1881).

« ces derniers sont également constitutifs du délit d’incitation à la haine raciale dès lors que le régime glorifié ainsi que ses représentants ont développé l’idéologie nazie. »

« Enfin, le port de l’uniforme nazi est puni et réprimé par les dispositions de l’article R 645-1 du Code Pénal.

mardi 20 décembre 2011

Agression raciste au Concert de Sniper à Lyon - Les témoignages (2)


Je souhaite témoigner d'un acte de racisme qui a touché plusieurs personnes.  
Je m'appelle M., j'ai 18 ans et je suis d'origine algérienne. Samedi soir dernier, à Lyon, plus précisément à la salle du Kao, au Ninkasi Gerland, se produisait mon groupe de rap préféré, à savoir Sniper. Il y'avait beaucoup de monde à Gerland ce soir là, mais pas que pour Sniper. En effet, il y'avait également une rencontre de football qui opposait l'OL à Evian. Lors de l'attente pour le concert, tout se passait bien, les gens parlaient et rigolaient entre eux, et il y'avait une bonne ambiance comme dans toute file d'attente de concert. Mais vers 19h30, un groupe de supporter lyonnais (qui étaient facilement reconnaissable grâce aux écharpes et vêtements de l'OL), sont venus près de nous et ils se sont montrés très menaçant. Ils étaient une quarantaine, ils nous ont insultés, nous ont dit que nous n'avions pas notre place en France et que nous avions trahis notre pays. Ils ont arborés fièrement une grande banderole où étaient inscrit cette phrase : "La France, tu l'aimes ou tu rentres au bled". Personne n'a répliqué dans la file d'attente car nous étions venus voir un concert et personne ne voulait gâcher sa soirée. Mais il a fallu de quelques regards de dégoûts pour qu'ils se montrent encore plus violent. Ils ont urinés dans des bouteilles de vins et nous les ont lancés violemment (j'ai moi même esquivé une bouteille qui allait finir en plein dans mon visage), ils nous ont crachés dessus, ils nous ont jetés des pétards et des fusées, ils ont même jetés des barrières de sécurités. Ils ont même agressés une femme voilée qui ne faisait que passer. 
J'ai été terriblement choqué de toute cette haine gratuite. Ce n'est pas la première fois que de tels actes racistes arrivent à Lyon et par ce mail, je vous fais part de mon ras le bol. Je suis français, je suis né en France, j'aime ce pays et je le respecte. De nombreuses personnes étaient des français "de souche" dans le concert. Je regrette un manque d'intelligence de leur part qui fait qu'aujourd'hui peu de monde aime à vivre en France. 
Je m'appelle M., j'ai 18 ans, et je suis d'origine algérienne. Et j'aime la France mais j'ai l'impression qu'elle ne m'aime pas.

Agression raciste au Concert de Sniper à Lyon - Les témoignages


Bonjour, 

je vous envoie un mail a tous afin de vous mettre au courant d'un accident très grave qui a eu lieu ce samedi en soirée
dans la zone lyonnaise plus précisément au Ninkasi kao, pour la venue du groupe SNIPER. 
Apparament un appel a été donnée via Facebook par un groupe de supporter lyonnais trés proche des jeunes identitaires pour la venue 
du groupe de rap. 

Une fois sur les lieux une banderole a été déployée avec comme slogans "la France, tu l'aimes ou tu rentres au bled". 

cette action était très bien construite et anticipé en amont, en mettant en avant deux, trois fouteurs de troubles afin d'attirer quelques jeunes vers eux, pour ensuite jaillir en grand nombres. 

ce groupe de supporter ont attaqué directement le public de sniper fessant la chaîne pour assister au concert en leur balançant des 
barrières de sécurité, des pétard était dans la foules, puis mêmes des bouteilles de champagne jetés en direction du public.
des personnes de toutes ages assistaient a ce concert de toutes origines et de tous sexe,  ce sont sentit en danger heureusement que le service d'ordre que je tient a féliciter a fait un travail exceptionnel en gardant leur sang froid et en nous ayant mis en sécurité le plus vite possible. 

une très grosse intérogations sur le travail des forces de l'ordre qui était déjà sur place du fait qu'il y ait un match de l'OL et qui ont mis extrêmement longtemps avant d'intervenir réellement en mettant en place les dispositifs nécessaire a notre sécurité  et mettre fin a ces attaques plus de 20min, cela est intolérable


Appel à témoin / Concert Sniper à Lyon


SOS Racisme Rhône lance un appel à témoin suite aux agressions physiques et verbales qu’on subi les spectateurs du groupe « Sniper » ce samedi 16 Septembre au Ninkasi Kao, rue Marcel Mérieux près du stade Gerland.
Alors que les personnes étaient dans la file d’attente pour entrer au Kao, une quarantaine de militants d’extrême droite se sont regroupés devant la salle de concert déployant une banderole « La France, tu l’aimes ou tu rentres au bled ». Outre la provocation xénophobe de cette banderole, des agressions physiques et verbales ont été menées à l’encontre des spectateurs du concert présents sur place sans que les forces de l’ordre pourtant présentes ce soir là n’interviennent.
SOS Racisme Rhône envisage de porter plainte pour ne pas laisser ces groupuscules agir dans l’impunité la plus totale. Pour cela, il est nécessaire de réunir le maximum de témoignages.
Nous invitons toutes les personnes témoins et/ou victime de cette agression à apporter des informations en nous contactant par téléphone au 04 78 75 01 38 ou en envoyant un courrier électronique à l’adresse suivante rhone-alpes@sos-racisme.org

Appel à témoin : les spectateurs du groupe SNIPER « pris pour cibles » par des militants d’extrême droite



COMMUNIQUE DE PRESSE
Appel à témoin : les spectateurs du groupe SNIPER « pris pour cibles » par des militants d’extrême droite

                Lyon, le 20 décembre 2011
SOS Racisme Rhône et la Maison des potes de la Loire dénoncent avec la plus grande fermeté les agressions qui se sont produites ce samedi 17 Décembre devant le Ninkasi Kao à Lyon lors du concert du groupe de rap « SNIPER ». De nombreuses personnes ont assisté à cette agression, nos organisations lancent un vaste appel pour retrouver ces témoins.
En marge du match de football OL-Evian, une quarantaine de militants d’extrême droite se sont regroupés devant la salle de concert avec une banderole « La France, tu l’aimes ou tu rentres au bled ». Outre la provocation xénophobe de cette banderole, des agressions physiques et verbales ont été menées à l’encontre des spectateurs du concert présents sur place. Ainsi des bouteilles, des pétards mais aussi des barrières de sécurité ont été lancées sur le public.
Selon plusieurs témoignages, les forces de l’ordre présentes ce soir-là pour le match qui avaient pourtant anticipé le risque d’agression ont mis plusieurs dizaines de minutes à réagir. Ils ont ainsi obligé les agents de sécurité du Ninkasi à intervenir seuls et ont surtout laissé le champ libre aux agresseurs.
Cette manifestation s’inscrit parmi de nombreuses autres actions non revendiquées que connaît actuellement Lyon. Elles sont systématiquement violentes et rassemblent les membres des différents groupuscules d’extrême droite présents sur Lyon. Cette manifestation fait non seulement écho à la campagne menée par le mouvement des Identitaires contre le groupe de rap « Sniper », mais également à la présence des néo-nazis du Bunker Kops à Gerland. Les membres de ces deux groupuscules fréquentent régulièrement les groupes de supporters de l’OL.
Nos organisations demandent à l’Olympique Lyonnais, aux groupes de supporters, à la Préfecture du Rhône mais aussi à la Ville de Lyon, propriétaire du stade de Gerland, de prendre conscience de la gravité de la situation lyonnaise et de mener les actions nécessaires pour éradiquer ces actes racistes du stade et de ses alentours.
Nous lançons un appel à témoin afin de faire progresser rapidement l’enquête. Nous invitons toutes les personnes témoins et/ou victime de cette agression à apporter des informations en nous contactant par téléphone au 04 78 75 01 38 ou en envoyant un courrier électronique à l’adresse suivante rhone-alpes@sos-racisme.org

samedi 17 décembre 2011

Un documentaire plonge dans l’entourage de Marine Le Pen | Droite(s) extrême(s)

Marine Le Pen est l'objet de beaucoup d'attention médiatique en cette fin d'année 2011. Si l'on a beaucoup entendu parler du documentaire de Caroline Fourest et Fiammetta Venner "Marine Le Pen : l’héritière", diffusé jeudi 15 décembre sur France 2, un autre passionnant travail journalistique - et complémentaire avec le premier - va être diffusé dimanche 18 décembre à 12h45 sur Canal +.

"La face cachée du nouveau Front" de Mathias Hillion et Karim Rissouli n'a pas comme objet principal Marine Le Pen. Cet excellent documentaire décrypte la stratégie du "nouveau" Front national et les divers cercles d'influence - officiels et officieux - autour de sa présidente. Ainsi se dresse en creux un portrait politique de Mme Le Pen. Le document recèle aussi quelques images jamais vues à la télé sur ses conseillers de l'ombre. Ainsi que quelques scènes qui révèlent des aspects de la personnalité de Mme Le Pen. Comme la relation très cordiale qui existe entre elle et le journaliste Eric Zemmour, (elle le tutoie).

Les deux journalistes se sont d'abord intéressé à ce qu'ils nomment le "cercle du Nord". Comprendre la bande d'Hénin Beaumont - Steeve Briois, Bruno Bilde et Laurent Brice - au centre de l'actualité à cause des soupçons de corruption qui pèsent sur la fédération PS du Pas-de-Calais et que le FN local dénonce depuis des années. On peut voir d'ailleurs, à ce propos, des images du conseil municipal d'Hénin-Beaumont où Marine Le Pen accuse avec vigueur l'ancien maire de la ville, Gérard Dallongeville, de malversations.

Mais l'équipe de Canal+ a aussi suivi le travail des équipes frontistes d'Hénin pendant plusieurs jours. Hénin-Beaumont, c'est le laboratoire du FN façon Marine Le Pen. L'expérience qu'elle veut appliquer à l'ensemble du territoire. On voit ainsi un parti qui milite au quotidien, qui travaille le terrain avec une efficacité redoutable.

Mathias Hillion et Karim Rissouli ont mené un travail de longue haleine, en suivant régulièrement les déplacements de Marine Le Pen, notamment à l'étranger. On peut ainsi voir comment s'est passé le fameux voyage américain de Marine Le Pen, sa désorganisation et son objectif caché: tisser des liens avec la communauté juive américaine. Ils montrent notamment l'envers du décor de sa rencontre avec Ron Prosor, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU qui fut le gros coup politique de Mme Le Pen lors de ce déplacement.

Mais le sel de ce documentaire de 52 minutes réside dans les images des proches que Marine Le Pen ne veut pas montrer. Il s'intéresse spécifiquement au cercle que les auteurs de ces lignes ont nommé le "GUD business" dans le "Système Le Pen" (Denoël), composé notamment d'anciens du GUD comme Frédéric Chatillon et Philippe Péninque. Concernant ce dernier, MM. Hillion et Rissouli ont exhumé une vidéo de son tractage en 2007 avec Mme Le Pen sur le marché d'Aulnay-sous-Bois. Une gageure pour ce proche de la candidate frontiste qui cultive le secret.

Autre passage extrêmement intéressant, celui sur Frédéric Chatillon. De plus en plus visible avec Marine Le Pen, on le voit dans une manifestation de soutien à Bachar-al Assad, à Paris, fin octobre, où il tombe notamment dans les bras de Ginette Skandrani, ancienne colistière de Dieudonné, exclue des Verts pour ses positions négationnistes.

L'on rappellera que M. Chatillon a lancé un site de soutien au régime syrien, Infosyrie.fr et que son entreprise, Riwal, a une antenne en Syrie... Et qu'il y cultive de nombreux réseaux (voir ici)


Juste après la séquence de la manifestation pro-Syrie, les auteurs mettent en lumière une phrase que Marine Le Pen a prononcé lors d'un débat à Milan, et qui prend dès lors, un sens particulier: "Je félicite la sagesse de la Russie et de la Chine qui ont opposé un véto (...) à des sanctions en Syrie parce que je pense qu'il y a là aussi un effet domino des pays qui risqueraient de tomber les uns après les autres".

=> "La face cachée du nouveau Front", de Mathias Hillion et Karim Rissouli. 1ere diffusion: dimanche 18 décembre à 12h45 sur Canal+.

Un documentaire plonge dans l’entourage de Marine Le Pen | Droite(s) extrême(s)