Le 22 et 23 mars a eu lieu au tribunal correctionnel d’Amiens le procès de trois policiers de la BAC et deux bouchers amiénois, poursuivis pour provocation à la haine raciale et violences racistes.
Dans la nuit du 1er au 2 février 2008, ces adeptes du white power avaient fait irruption dans le bar My goodness en proférant des slogans racistes tels que « heil Hitler », « sieg heil », « mort aux juifs », « il faut rouvrir les fours crématoires »accompagnés de saluts nazis. Ces individus, fortement alcoolisés, avaient terminé leur virée nocturne dans une boîte de nuit de la ville, « le cœur Samba », où ils s’en étaient pris violemment à certains clients.
Se contentant de nier les faits ou de prétendre une amnésie passagère due à l’alcool, les prévenus ont néanmoins pris le parti de mener le procès de la police des polices. Ils ont expliqué avoir subi des pressions insupportables de la part des agents de l’IGPN allant même jusqu’à faire témoigner leurs épouses en larmes.
En préambule de l’audience, leurs avocats, euse sont empressés de déposer trois questions prioritaires de constitutionnalité dont une demandant l’annulation des dispositions réprimant les faits de provocation à la haine raciale. Le motif invoqué : la définition de l’infraction serait trop imprécise et donc inconstitutionnelle.
Faisant siennes les argumentations déposées par SOS RACISME, le Tribunal a rejeté ces demandes donnant ainsi toute valeur constitutionnelle à l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 balayant par là même l’argumentaire habituel développé par l’extrême droite.
Le procureur a requis des peines très lourdes : 1 an et 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour deux des protagonistes, 1 an de prison avec sursis pour un des policiers et 2 ans de prison avec sursis et 5 années de privation des droits civiques pour le second.
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