"C'est une armée de fantômes ! Il y a tromperie sur la marchandise !", s'est emportée la secrétaire d'Etat, Nadine Morano, lundi sur Europe 1.
Marine Le Pen est partout sur les affiches des candidats du FN aux élections cantonales. Son visage apparaît souvent à la place des candidats du parti frontiste sur les panneaux électoraux et sur leurs professions de foi.
"Au recto, sur toutes les professions de foi des candidats du FN, vous avez la photo de Marine Le Pen et le nom du candidat", s'insurge la secrétaire d'Etat, Nadine Morano.
Ils ne font pas campagne sur le terrain, les électeurs ne les connaissent pas... Ils ont pourtant recueilli une bonne partie des voix au premier tour et ont contribué à la poussée du FN lors de ce scrutin.
Au PS et à l'UMP, on s'interroge sur l'identité et la nature de l'engagement de ces candidats, qu'on appelle "les candidats fantômes du FN".
Contacté par Le Post, le FN justifie ces candidatures par des raisons financières (voir plus bas).
Les exemples de cette nouvelle catégorie de candidats ne manquent pas...
1. Seine-et-Marne : inconnue, elle arrive en tête du premier tour
En Seine-et-Marne, dans le canton de La Ferté-sous-Jouarre détenu par la droite, le FN est arrivé en tête au premier tour avec 27 % des voix. La candidate du FN, Véronique Bayle, est inconnue des habitants. C'est Marine Le Pen qui pose à sa place sur l'affiche électorale du canton, comme le montre ce reportage diffusé lundi, au 20 h de France 2 :
Marine Le Pen est partout sur les affiches des candidats du FN aux élections cantonales. Son visage apparaît souvent à la place des candidats du parti frontiste sur les panneaux électoraux et sur leurs professions de foi.
"Au recto, sur toutes les professions de foi des candidats du FN, vous avez la photo de Marine Le Pen et le nom du candidat", s'insurge la secrétaire d'Etat, Nadine Morano.
Ils ne font pas campagne sur le terrain, les électeurs ne les connaissent pas... Ils ont pourtant recueilli une bonne partie des voix au premier tour et ont contribué à la poussée du FN lors de ce scrutin.
Au PS et à l'UMP, on s'interroge sur l'identité et la nature de l'engagement de ces candidats, qu'on appelle "les candidats fantômes du FN".
Contacté par Le Post, le FN justifie ces candidatures par des raisons financières (voir plus bas).
Les exemples de cette nouvelle catégorie de candidats ne manquent pas...
1. Seine-et-Marne : inconnue, elle arrive en tête du premier tour
En Seine-et-Marne, dans le canton de La Ferté-sous-Jouarre détenu par la droite, le FN est arrivé en tête au premier tour avec 27 % des voix. La candidate du FN, Véronique Bayle, est inconnue des habitants. C'est Marine Le Pen qui pose à sa place sur l'affiche électorale du canton, comme le montre ce reportage diffusé lundi, au 20 h de France 2 :
(Source : France 2)
La candidate fantôme du FN en Seine-et-Marne par LePostfr
Le Post a tenté de contacter cette candidate. Sans succès.
2. Indre-et-Loire : il ne veut pas figurer sur son affiche électorale
(Source : TV Tours)
3. Roger Marin, 93 ans, "candidat" FN... malgré lui
Lundi, sur Europe 1, Nadine Morano a donné un autre exemple concret. "Dans mon département, j'ai le palmarès du candidat le plus absurde qui soit. Il a 93 ans et s'appelle M. Marin. Il a fait 15,5 % des voix [au premier tour, ndlr] dans sa maison de retraites, sans aller faire campagne en disant dans la presse que si par maheur, il était élu, il n'irait même pas siéger !
Lundi, sur Europe 1, Nadine Morano a donné un autre exemple concret. "Dans mon département, j'ai le palmarès du candidat le plus absurde qui soit. Il a 93 ans et s'appelle M. Marin. Il a fait 15,5 % des voix [au premier tour, ndlr] dans sa maison de retraites, sans aller faire campagne en disant dans la presse que si par maheur, il était élu, il n'irait même pas siéger !
(Source : Europe 1.fr)
La secrétaire d'Etat fait référence à Roger Marin, 93 ans, présenté par Le Parisiencomme un "candidat FN malgré lui".
Doyen de ces cantonales, il a été présenté par le FN sur le canton de Blâmont (Meurthe-et-Moselle). Le vieil homme, qui ne s'était jamais présenté à une élection, se dit lui-même soulagé d'avoir été éliminé dès le premier tour avec un score de 15,52%.
Interrogé par Le Parisien, il reconnaît s'être laissé convaincre par des dirigeants départementaux du FN de se présenter. "Ils tenaient vraiment à avoir quelqu'un pour ce canton. Alors j'ai voulu rendre service en acceptant… malheureusement (...) J'avoue, j'ai fait une bêtise", confie-t-il. Embarrassé, le secrétaire départemental du FN, nie avoir manipulé... ce candidat malgré lui.
4. La presse a fait état de plusieurs autres "candidats FN fantômes"
Dans l'Ain, la candidate FN au second tour n'est jamais venue dans le canton, indique le site du Progrès.
Idem dans le canton de Lézignan-corbières, dans l'Aude : "Le candidat FN, c'est un candidat fantôme, nous ne l'avons jamais vu", assure le conseiller PS sortant, à La Dépêche du Midi.
"Le candidat fantôme du FN est en tête à Wattrelos", dans le Nord, titre encore Nord Eclair.
L'essor Savoyard fait également état de cinq "candidats fantômes", ayant réalisé de bonnes performances, dans cinq cantons renouvelables de l'arrondissement d'Annecy.
5. Marine Le Pen n'y voit aucun problème
Interpellée sur ce sujet, Marine Le Pen n'y voit aucun problème.
"Cela représente ce qui est l'ensemble de la société française", a éludé la présidente du FN, lors d'une conférence de presse, qui a eu lieu lundi (voir dans un sujet diffusé lundi soir dans "Le Soir 3", à partir de 5 mn).
"Le FN est un parti pauvre, qui n'a pas d'argent. Le parti a donc fourni aux candidats aux cantonales des tracts avec une photo de Marine Le Pen car cela aurait coûté beaucoup trop cher de faire des affiches personnalisées", explique au Post le responsable de la communication du parti frontiste.
Avant d'assurer : "Ces candidats existent, ils sont bien vivants..."
Avec ces "candidats fantômes", Nadine Morano accuse Marine Le Pen d'être "dans une stratégie de marketing". Quand on se dit proche des gens, vous ne présentez pas un candidat qui n'habite même pas dans le canton et qui ne connaît même pas ses habitants."
Il y a "un label Marine Le Pen, une accroche sur le terrain", reconnaît son compagnon, Louis Aliot, vice-président du FN, cité par Le Monde (article payant).
6. "Au FN, on a voté en fonction de préoccupations nationales"
Comment expliquer que certains de ces candidats ont d'aussi bons scores ?
Pascal Perrineau, qui dirige le centre de sciences politique de Sciences Po, y voit un signe de l'effet Marine Le Pen et de la dimension nationale donnée à ces élections.
"Les gens votent pour une étiquette et derrière l'étiquette, pour cette nouveauté politique que réprésente Marine Le Pen (...) Contrairement aux autres partis, au FN, on a voté en fonction de préoccupations nationales", a-t-il expliqué, lundi, lors du "Soir 3".
Source : Le Post; Auteur : Alex Lemarié
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