Le chef de l'Etat s'est entretenu avec des députés UMP mardi soir. Il leur a confié que le vote suisse illustrait pour lui le fait qu'"en Suisse comme en France, les gens ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé".
Nicolas Sarkozy (Sipa)
"Il nous a dit que c'était l'illustration que les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. Selon l'analyse du président, les Français ne veulent pas voir des femmes en burqa dans la rue mais cela ne veut pas dire qu'ils sont hostiles à la pratique de l'islam", a raconté à l'AFP un des députés, des propos confirmés ensuite par plusieurs autres.
Le chef de l'Etat a reçu en fin de journée une trentaine de membres du Club de la Boussole, qui se veut, selon son président François Cornut-Gentille, "le centre de gravité de la majorité" regroupant des députés UMP de tous horizons (gaullistes-sociaux, libéraux, chiraquo-villepinistes...).
"Extrêmement dangereux"
Plusieurs voix à gauche avaient dénoncé mardi la réaction de l'UMP après le vote suisse en rappelant la dangerosité, selon elles, du débat sur l'identité nationale initié en France. Le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, Alain Vidalies, avait ainsi jugé "extrêmement dangereuse" la réaction du secrétaire général de l'UMP et de son porte-parole.
"Les réactions de M. (Xavier) Bertrand ou de Dominique Paillé qui consistent à dire: 'nous ne sommes pas d'accord avec ce qui s'est passé, mais la garantie du culte, c'est qu'il y ait des mosquées, on n'a pas forcément besoin de minarets', c'est extrêmement dangereux", avait déclaré Alain Vidalies lors du point-presse hebdomadaire du groupe PS.
"On voit bien que l'on est sur un terrain dangereux", avait-il ajouté en parlant du débat sur l'identité nationale.Sarkozy fait du vote suisse sur les minarets une question d'"identité" - Contre débat sur l'identité nationale - Information NouvelObs.com
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