"Tout débat qui cherche à sanctifier une identité veut exclure", dénonce le leader d'Europe Ecologie. "On peut exclure à un moment historique les juifs. Maintenant, c'est les musulmans", ajoute-t-il.
Daniel Cohn-Bendit (AFP)
"Je trouve que ce débat ne sert à rien", a déclaré Daniel Cohn-Bendit sur Europe 1. "Qu'on arrive à définir l'identité républicaine, à définir l'identité nationale, et alors, ça nous avance à quoi? Les problèmes qu'ont les gens, ils ne disparaissent pas parce qu'on a une définition abstraite", a-t-il expliqué.
De surcroît, "moi, je dis que tout débat qui cherche à sanctifier une identité veut exclure", a-t-il ajouté.
"Une tentation fascisante"
"Le fascisme, c'est l'exclusion", a aussi déclaré le leader d'Europe Ecologie interrogé sur la polémique provoquée par le référendum suisse sur les minarets. "On peut exclure à un moment historique les juifs. Maintenant, c'est les musulmans", a-t-il dénoncé.
Il y a, selon lui, actuellement "une tentation fascisante, une tentation de l'extrême, de repousser, de mettre dehors: c'est ça qui a été la définition première du national-socialisme".
Dans le Nouvel Observateur de cette semaine, dont il est rédacteur en chef, Daniel Cohn-Bendit écrit : "Ce qui me frappe, c'est que, comme toujours, ce débat surgit en lien étroit avec celui de l'immigration... Que fait-on alors du nazisme ? Et que fait-on alors en France de Vichy et du colonialisme ? (...) Pour moi, tout débat qui veut bloquer une évolution est un débat conçu pour exclure. Alors que nous aurions bien besoin d'un débat pour inclure".Daniel Cohn-Bendit établit un parallèle avec le fascisme - Contre débat sur l'identité nationale - Information NouvelObs.com: "Daniel Cohn-Bendit établit un parallèle avec le fascisme
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