Le porte-parole de l'UMP "ne partage pas les propos" du Maire de Gussainville mais estime qu'il exprime "l'inquiétude" des "petits villages" de "la France profonde".
"Je ne partage pas les propos qu'il a tenus, mais en même temps, ce que je veux dire, c'est qu'il est maire d'une commune de 40 habitants. Il y a beaucoup de petits villages comme ça qui font la France. Il y a une inquiétude en France", a déclaré le porte-parole de l'UMP, sur LCI.
"Ce que je n'aime pas, c'est la manière dont tout le monde lui tombe dessus", a poursuivi Frédéric Lefebvre, reprochant à ses détracteurs de ne pas vouloir "aborder cette inquiétude".
Selon le porte-parole de l'UMP, "il ne faut pas faire comme si cette inquiétude là n'existait pas, notamment dans la France profonde. C'est une réalité".
"Suspension provisoire"
Frédéric Lefebvre s'est démarqué ainsi de la position de Gérard Longuet, patron des sénateurs UMP et président de la fédération UMP de la Meuse, et Bernard Pancher, député UMP du département, qui ont réclamé jeudi la suspension du parti présidentiel du maire.
De son côté, le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, avait aussi souhaité la "suspension provisoire" de l'élu.
"D'après ce qu'on m'a relaté des propos, nous ne voulons pas de cela à l'UMP. Donc il serait de bon ton que le secrétaire général de l'UMP (Xavier Bertrand) suspende provisoirement ce personnage", a-t-il dit dans un entretien au Post.fr.
Dominique Paillé a toutefois précisé qu'"une justice, pour être crédible, doit respecter les droits de la défense."
Règlement intérieur
"Il n'y a pas de place à l'UMP pour des propos xénophobes et racistes ou pour ceux qui les tiennent. Ce cas là sera étudié en fonction des règles intérieures de notre mouvement", a-t-il dit.
Interrogé lundi par RTL et France 2 sur l'opportunité d'organiser un débat sur l'identité nationale, le maire de Gussainville l'avait jugé "indispensable" avant de déclarer: "Il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer".
"Par qui?", lui avait alors demandé un journaliste. "Y'en a déjà dix millions, dix millions que l'on paye à rien foutre". Et lorsqu'on avait demandé à l'élu s'il pensait qu'il "y a trop d'immigrés", il avait précisé : "Sérieusement, je le crois".
Frédéric Lefebvre a également déclaré que le maire avait précisé par la suite qu'il ne parlait pas des immigrés mais "des chômeurs". "Ce qui ne veut pas dire que c'est mieux d'ailleurs, je ne tiendrais pas non plus ces propos là", a affirmé le porte-parole de l'UMP.
(Nouvelobs.com)
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