Chronique d’un racisme ordinaire … « Cliiiint blogue.

Ah forcément en mai 2002 c’était beaucoup plus simple. D’un côté Le Pen et ses hydres fascistes, ses électeurs nazis ou complètement stupides, de l’autre un mouvement populaire et aussi populiste que le premier finalement. Des transfuges de SOS racisme pas loin de prendre les armes et relisant les chroniques de 68 – ou comment ériger une barricade – à la droite catho bien pensante et possédante, qui bien que pas loin d’être d’accord, trouve que “la France aux français”, ça fait quand même un peu grossier ; un front uni ou presque qui fera “parler” les urnes.

Depuis on a vu cette situation se complexifier. Et aujourd’hui quel merdier. Tout le monde y va se son petit mot ou de sa citation pour la postérité. On n’abordera pas les gargouillis de Georges Frêche, ni le préfet Girot de Langlade, se disant victime d’une cabale pour le mettre à la retraite (en même temps quand on voit comment on traite les retraités aujourd’hui, je le comprends un peu). Non, les nouveaux élèves sont plus subtils : Brice et ses auvergnats (Brice est ministre au passage), Manuel Valls et sa conception de la nouvelle mixité (“quelques blancs, … quelques whites, …quelques blancos”), Chirac à Jupé au sujet d’un maghrébin venu les saluer (“à mon avis celui là, il ne vient pas de Lormont”), le maire UMP, André Valentin, de Gussainville dans la Meuse, qui a “peur de se faire bouffer”, par les “10 millions payés à rien foutre” ? … La liste est longue. On pourrait en faire un semainier, un almanach, moins drôle que le Vermot. C’est une idée tiens ça. Un blog, un truc sur twiter ou facebook. Un groupe de veille et de dénonciation des dérapages médiatiques. Dénonçons, dénonçons … Après tout en 2010 on pourra fêter le 70 ème anniversaire de la dénonciation au rang de pratique populaire et citoyenne. Parce que finalement, ni la justice ni les possibles sanctions n’ont l’air de freiner quelque ardeur que ce soit. La médiatisation, et les nombreux moyens de communication, devraient au contraire, inciter à un peu de réflexion. N’importe quelle boulette ou commentaire déplacé sera livré en pature. Dans son contexte ou non. Que les têtes tombent après tout ! Le débat sur l’identité nationale, au final couronne et cristallise cette bêtise. Finalement, la xénophobie qui en pollue le site de Besson, n’est qu’une plus ou moins juste (ou du moins à l’avenant) réponse à son ineptie et son incongruité.

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