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jeudi 3 septembre 2009

Réunion au Ministère de l’Intérieur sur les relations entre les jeunes et la police : SOS Racisme sera vigilant sur les changements concrets - SOS-Racisme - Touche pas à

Dominique SOPO, Président de SOS Racisme, a participé ce lundi à la réunion au Ministère de l’Intérieur concernant les relations entre les jeunes et la police.

SOS Racisme prend acte de cette « première » face à un problème pourtant soulevé depuis des années par les associations. A l’occasion de cette réunion, Dominique SOPO, après avoir rappelé l’importance qu’il y a à vivre en sécurité pour tout citoyen, a dressé un diagnostic de la situation, évoquant les logiques de ghettoïsation, les problèmes liés à une politique sécuritaire induisant des comportements de « saute-dessus » ainsi que la difficulté en France de voir les institutions accepter de remettre en cause leurs modes d’intervention.

Au rang des changements à opérer, SOS Racisme a d’ores et déjà évoqué plusieurs pistes :

- remettre à plat la formation des policiers dont des rapports ont déjà montré qu’un certain nombre d’entre eux avaient des clichés exotiques sur les populations d’origine étrangère.

- revoir les modalités d’affectation des policiers. En effet, le fonctionnement actuel a pour conséquence de voir les plus jeunes affectés dans les endroits les plus difficiles. Conséquence : trop de jeunes policiers remplacent l’autorité qu’ils n’ont pu acquérir - faute d’expérience – par des logiques d’humiliation contraires au droit et incompatibles avec le respect dû à tout citoyen (contrôles d’identité à répétition, fouilles humiliantes et en public,…).

- trouver des mécanismes d’institutionnalisation du dialogue entre la police et la population. A cet égard, il serait intéressant d’explorer la piste des « délégués aux communautés » expérimentée au Canada et aux Etats-Unis (attention : ici, le terme « communauté » signifie « voisinage »).

- mettre fin, au-delà d’un rappel incantatoire aux règles de civilité et de déontologie, aux pratiques qui contribuent à la dégradation de la relation entre la police et une partie de la jeunesse. Ainsi, SOS Racisme a proposé, pour éviter les contrôles d’identité à répétition et relevant du harcèlement, qu’un ticket de contrôle soit remis à chaque personne contrôlée (avec le matricule de l’agent, la raison du contrôle, le nom de la personne contrôlée et la date du contrôle).

C’est par ce type de changements – et sans doute de bien d’autres – que le respect et le dialogue pourront s’instaurer.

SOS Racisme appelle l’ensemble des associations à participer aux différents groupes de travail qui ont été annoncés et à parler d’une seule voix afin que ce processus ne reste pas simplement un « coup de comm’ » mais puisse déboucher sur des propositions concrètes.



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