Lyon. Pas moins de quatre processions étaient organisées hier. Identitaires et intégristes en étaient.
Un peu plus tôt, plus de 400 personnes étaient parties de la place Saint-Paul derrière la banderole « Lugdunum Suum ». Une montée aux flambeaux portée par les identitaires lyonnais davantage ancrés dans des « valeurs de civilisation chrétienne » que dans un discours religieux. C’est également le message que souhaitent faire passer les responsables du mouvement. « C’est une démarche culturelle explique Damien, beaucoup ici, ne sont d’ailleurs pas croyants ». Il faudra attendre la fin du parcours, à deux pas du parvis de la basilique pour écouter leur message (lire ci-dessous). Un hommage rendu à la Vierge. A quelques dizaines de mètres, les traditionalistes, eux, ont débuté leur office.
Deux députés UMP s'engagent
Philippe Cochet et Michel Terrot, tous deux députés UMP du Rhône, ont cosigné le courrier ratifié par une cinquantaine de parlementaires, toutes tendances de l’UMP confondues, qui condamnent les actes christianophobes en France et à l’étranger. Une initiative qui relève, à l’origine du député-maire de Vienne, Jacques Remiller. « Je demande juste une prise de conscience », tempère l’auteur du texte qui assure être « contre la censure » des pièces de théâtre décriées par les catholiques traditionalistes à Paris.
La récupération des identitaires, nouveaux porte-voix de l'extrême droite
En marge du traditionnel cortège emmené par Mgr Barbarin, une association aux accents bien locaux « Les petits Lyonnais » organise chaque année une procession de la place Saint-Paul à la basilique de Fourvière. Ils étaient cette année plus quatre cent à quitter la place Saint-Paul, à Lyon, pour se diriger vers Fourvière, flambeaux et drapeaux lyonnais en main.
« Le 8-Décembre est l’expression populaire du culte marial, l’un des piliers de l’identité lyonnaise », assurent les artisans de cette procession. « Cet hommage n’est cependant pas placé sous une autorité religieuse, car il est rendu à la Vierge par tous les Lyonnais, croyants ou non, qui reconnaissent l’influence et l’importance de la religion chrétienne sur l’histoire lyonnaise et européenne ».
Depuis trois à quatre années, les identitaires ont pris toute leur place dans le paysage de la droite extrême lyonnaise.
Hier, plusieurs figures locales ont d’ailleurs assisté à la montée « à titre personnel » veut-on insister chez les identitaires. Ainsi Alexandre Gabriac, récemment exclu du FN et fondateur des Jeunesses Nationalistes, Renaud Mannheim, ancien patron de Lyon Dissident ou encore Arnaud Gouillon ancien candidat (désargenté) à la présidentielle pour le Bloc Identitaire. Et pour « l’animation musicale », la Jeune Garde, déjà présente lors du dernier Forum de la Nation organisée au parc de la Tête d’Or par l’Œuvre Française.
Au-delà de leurs discours, ces identitaires agglomèrent encore, voire aimantent, autour d’eux, des tendances bien plus ultras.
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