SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

mercredi 24 novembre 2010

SOS Racisme veille sur le Parc des Princes

L’association a mis en place depuis le début de la saison une commission de surveillance lors des matches du PSG à domicile. Face à Caen (2-1) ce samedi, ses bénévoles étaient à nouveau à pied d’œuvre. Reportage.


Debout au milieu du Kop de Boulogne, Mickaël est à l’affut. Son regard balaie les gradins avec minutie. Tout en gardant un œil attentif au spectacle proposé sur la pelouse. Lorsque Mevlüt Erding double la mise pour le PSG, il exulte comme toute la tribune. Mais cet étudiant aux cheveux mi-longs n’est pas un supporter comme les autres. Ce samedi soir, il est en mission dans les travées du Parc des Princes. Bénévole pour SOS Racisme, il fait partie d’une commission de surveillance. Son but ? Observer et signaler les éventuels comportements racistes.
Avec son caban, son écharpe grise et son jean brut, il se fond parfaitement dans la masse. Il faut dire que Mickaël est un habitué des lieux. Voilà plusieurs saisons qu’il fréquente l’enceinte de la Porte d’Auteuil. Alors quand SOS Racisme l’a contacté pour intégrer son projet, il n’a pas hésité. « Ça me permet de voir les matches tout en surveillant les tribunes », jubile le grand brun. Un compromis qui ravit de nombreux bénévoles.

Face à Caen, ils étaient une trentaine, plutôt jeunes, répartis sur l’ensemble du stade. Même au sein de la tribune présidentielle, pourtant réputée assez calme. Chacun d’entre eux disposait d’un document à questions ouvertes qu’il a pris soin de remplir à la fin de la rencontre. Une réunion s’est ensuite tenue dans les locaux du Parc des Princes pour faire un bilan de la soirée. Pas grand-chose à signaler. La faible affluence enregistrée (26 190 personnes) n’a accouché d’aucun débordement notable.

« Prendre les gens en flagrant délit »
« C’était une soirée très calme, reconnait Mickaël. Il y a eu quelques insultes envers l’arbitre, mais rien de méchant. Depuis le début de saison, les tribunes sont pacifiques. La sécurité s’est beaucoup renforcée. Donc il y a moins d’ambiance mais aussi moins d’incidents. » Créée au lendemain de la mort de Yann Lorence, en marge de PSG-OM la saison passée, la commission de surveillance pilotée par SOS Racisme mène une action avant tout préventive. Sous l’œil bienveillant du PSG et de son président Robin Leproux, qui met à disposition toute la logistique nécessaire.
« Nous ne jouons pas le rôle de la police, assure Hermann Ebongue, le vice-président de l’association. Nous sommes des militants. C’est une sorte de prolongement de nos actions quotidiennes. Nous signalons tous les comportements déviants. Le but étant de prendre les gens en flagrant délit et de le signaler aux autorités compétentes. »

Dans les cas les plus graves, SOS Racisme peut également engager des poursuites judiciaires. Une réunion a lieu chaque semaine entre les membres de l’association et des représentants du PSG. Reste à connaitre la réelle efficacité d’un tel dispositif.



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