À l’occasion de ses « Premières rencontres nationales contre les discriminations territoriales », la commune de La Courneuve a commandé un sondage à CSA sur les discriminations territoriales. L’étude (à télécharger) a été réalisée par téléphone au domicile de 876 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France dans des communes de plus de 30.000 habitants.
Premier constat, les répondants se montrent attachés au principe d’égalité, qu’ils placent en tête des valeurs qu’ils jugent importantes à encourager (à 44 % contre 28 % pour la fraternité et 26 % pour la liberté) et qu’ils considèrent aussi comme la moins respectée (à 48 %, contre 30 % pour la fraternité et 21 % pour la liberté). Ils sont en outre 92 % à estimer qu’il est important de lutter contre les discriminations.
Comme lors de précédentes enquêtes, CSA a posé des questions sur la perception des discriminations. 76 % des personnes interrogées estiment les discriminations liées à l’origine ethnique comme « très répandues » ou « plutôt répandues ». Presque autant de personnes (75 %) pensent la même chose de la discrimination liée à l’apparence physique. Une majorité des personnes estiment les autres discriminations comme répandues, mais dans une moindre proportion (religion : 64 % ; niveau de diplôme : 63 % ; âge : 59 % ; lieu de résidence : 58 % ; sexe : 57 % ; orientation sexuelle : 56 %). Étonnamment, aucune question n’a porté sur les discriminations liées à l’état de grossesse, pourtant indiquées comme le deuxième motif de discrimination le plus fréquemment identifié lors d’un précédent sondage du même institut (cf. sur Infos-discriminations.fr : Perception des discriminations au travail : la Halde et l’OIT dévoilent les résultats d’un nouveau sondage).
Pour ce qui est des discriminations territoriales, plus d’un répondant sur deux (53 %) juge que le principe d’égalité d’accès aux services publics n’est pas garanti. 9 % estiment avoir fait personnellement l’expérience d’une discrimination liée au lieu d’habitation. Les situations les plus fréquemment rapportées par ces personnes sont d’abord l’emploi (35 %), le logement (35 %) et l’accès à un service public (26 %). Viennent ensuite l’accès au commerce (8 %), la perception dans ‘entreprise (8 %), l’accès aux soins (3 %), les relations personnelles (3 %).
Pour autant, seule une minorité (40 %) de l’ensemble des personnes interrogées estime nécessaire de reconnaître le lieu de résidence comme nouveau critère de discrimination illicite, même si la moitié des répondants estiment que la lutte contre les discriminations territoriales doit être avant tout l’affaire de l’État.
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