SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

lundi 25 octobre 2010

LES JEUNES IDENTITAIRES EMBOÎTENT LE PAS AUX JEUNES DE BANLIEUE

Il est 15 heures vendredi lorsque près de 200 Jeunes identitaires se rassemblent sur le quai Rambaud, à Perrache. Certains sont armés de couteaux, de coup de poing américains et de barres de fer. Vers 15h30, la police, au courant du rassemblement, bloque le quai et procède aux contrôles d’identité. Dans la matinée, deux militants d’extrême droite sont interpellés en possession de chaînes de vélo. « Tant qu’il n’y a pas de débordements, on n’a aucune raison de les garder ici » rétorque un gendarme. Peu après 16 heures, les policiers éparpillent la foule puis remontent dans leurs véhicules, direction la place Carnot où le groupe s’est reformé une heure plus tard. Ils ne sont plus qu’une centaine à s’engager dans la rue Victor Hugo, en direction de la place Bellecour, à scander « racaille, t’es foutue, les Lyonnais sont dans la rue ». Ils sont stoppés net par une compagnie de CRS qui quadrille la place Ampère. Une banderole est déployée : « Touche pas à ma ville ». Cette référence au slogan de SOS Racisme n’est pas anodine. Les Identitaires, appelés aussi Rebeyne (1), dévoilent très rapidement leurs opinions. Outre « les Lyonnais avec les commerçants », ils entonnent très rapidement d’autres chants tels que : « Pas de Kärcher mais des charters », « Europe, jeunesse, révolution ! » ou encore « Rentre dans ton pays, on est chez nous ! ». Le ton est donné. Face à eux, à quelques mètres, une foule très hétérogène : des passants, des « Antifa » et quelques jeunes de banlieue qui tentent tant bien que mal de donner de la voix (2). La police parvient à sécuriser le secteur, aiguillée par un hélicoptère. Aucun incident n’est à déplorer lorsqu’un œuf est jeté en direction des Identitaires. C’est alors qu’un équipage de la BAC (Brigade anti-criminalité) charge en direction des « Antifa ». La colère gronde dans ces rangs. « Pourquoi vous nous chargez et pas eux ? Collabos ! » lance l’un d’eux avant de lâcher : « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! ». Huit anarchistes sont interpellés. Et aux Identitaires de se gausser : « CRS avec nous ! ». Le calme est rétabli vers 19h00, après que la police ait affrété des cars destinés à embarquer les militants d’extrême droite, direction l’Hôtel de police. Une heure plus tard, le Sénat adopte la réforme des retraites dans l’indifférence générale. Un débat est clos, un autre semble s’ouvrir… Abdelwahid Djaballah Rebeyne signifie « rebelle » en lyonnais. Antifascistes, militants d’extrême gauche Note : à paraître dans notre édition de jeudi 28 octobre, un reportage sur les liens entre les militants d’extrême droite et les clubs de supporters de l’Olympique lyonnais.


Tribune de Lyon > Un autre regard sur la ville (actus société, politique, économie, culture, sports, bons plans, gastronomie, regards), Lyon, Rhône-Alpes: "Une centaine de militants d’extrême droite a investi, vendredi en fin de journée, la place Ampère. Face à eux, quelques antifascistes et des jeunes de banlieue. ...

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