SOCIETE > Jeudi dernier se tenait le colloque sur les discriminations organisé par l’association Réagir, à Evry au théâtre de l’Agora. Lors de cette rencontre dédiée au débat et à la présentation de films traitant cette problématique (lire notre article), plusieurs personnalités locales ou nationales ont tenu à exprimer leur avis sur la question, pendant les tables-rondes prévues à cet effet (lire notre article). Parmi les convives, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a souhaité intervenir sur l’actualité et le climat national en matière de discriminations.
C’est à la fin de son intervention, en début d’après-midi, que Dominique Sopo s’est entretenu avec Essonne Info. Sur sa présence lors de ce colloque, M. Sopo précise « être en synergie avec tous ceux qui s’intéressent à ces questions » de discriminations. « Beaucoup reste à faire en matière de lutte contre les discriminations et de mieux vivre-ensemble », a ainsi évoqué le président de SOS Racisme, dans une discussion avec le public.
Revenant sur les évolutions juridiques de la lutte contre les discriminations, le président de SOS Racisme renvoie à la création de la HALDE, et à l’avancée obtenue par « la reconnaissance juridique de la méthode du testing comme preuve valable, pour condamner un acte discriminatoire ». Sur le terrain, cependant, le constat général indique que le travail doit se poursuivre.
La société française désormais « assez ouverte »
Pourtant, Dominique Sopo relève un climat « de frilosité », de la part « d’élites françaises réticentes », à des avancées en matière de diversité. Il cite ainsi la place donnée aux « minorités visibles » au Sénat ou à l’Assemblée Nationale. La société française, « métissée », est désormais, selon M. Sopo, « assez ouverte ». Le blocage réside selon lui « au niveau des élites, avec leur bonne conscience », qui « ne posent pas les bonnes questions sur la table ».
Le jour même, SOS Racisme portait plainte contre Jean-Paul Guerlin, suite à son dérapage verbal, lors du JT de France 2 en fin de semaine dernière. L’héritier du parfumier, lors de cet entretien, racontait comment il s’était mis à travailler pour créer une fragance dédiée à une femme : « Pour une fois je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé m’enfin… ». La journaliste, sans aucun autre commentaire, répond par un petit rire géné. L’utilisation du mot « nègre », ne semble pas avoir été au goût des associations anti-racistes, qui se sont scandalisées de cette déclaration sur une chaine du service public à une heure de grande écoute.
Dominique Sopo : « Beaucoup reste à faire en matière de lutte contre les discriminations et de mieux vivre-ensemble »: "Dominique Sopo : « Beaucoup reste à faire en matière de lutte contre les discriminations et de mieux vivre-ensemble »
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