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mercredi 26 mai 2010

La rue redevient un enjeu politique aux marges du FN

Le 9 mai (nous en parlions ici ) a été un succès pour l’extrême droite radicale. A part pour l’Action française qui avait rassemblé de maigres troupes pour son traditionnel défilé en l’honneur de Jeanne d’Arc, un conglomérat hétéroclite s’était donné rendez-vous à la Madeleine pour rendre hommage à Sébastien Deyzieu, militant de l’Oeuvre française mort en 1994.

Organisé par l’ex skinhead Serge Ayoub, ce “9 mai” cru 2010 a reçu le soutien de plusieurs partis et associations de la scène nationaliste. En tête, la Nouvelle droite populaire (NDP) de Robert Spieler et Roland Hélie. La NDP rassemble des anciens du Parti des forces nouvelles (PFN) passés par le Front national. Ils sont en opposition ouverte avec la ligne politique de Marine Le Pen. Lors des dernières élections régionales, ils ont lancé par ailleurs les listes “non aux minarets”.

Pour Roland Hélie, la présence de nombreux skinheads lors du 9 mai n’est pas un problème: “Il faut faire avec ce que l’on a”, nous a-t-il dit. “Je comprends ces mecs. Ils vivent dans les cités, ils sont en rebellion par rapport au système”, ajoute-t-il.

L’histoire entre Roland Hélie et le milieu skin remonte à quelques années déjà. “J’ai présenté Batskin [Serge Ayoub] aux élections législatives de 1993, pour l’Alliance populaire . Il a son mot à dire. C’est un meneur d’hommes. C’est un type dont on a besoin”, raconte M. Hélie.

“On redescendra”

Pour le responsable de la NDP, l’”après 9 mai” va se traduire par deux stratégies distinctes, mais complémentaires. D’un côté le terrain électoral où l’alliance de la NDP avec le Parti de la France de Carl Lang - qui ne s’était pas associé au 9 mai et qui n’apprécie guère ce genre de rassemblement trop “marquant”- et le MNR va perdurer pour “préparer les cantonales et les législatives mais surtout la présidentielle”. Et de l’autre, la rue, où il entend faire “de l’agitation avec ces mouvements [ndlr:c’est à dire ceux de la sphère d’influence de Serge Ayoub]. Maintenant, c’est rodé. On redescendra dans la rue. Si on peut associer les gens présents le 9 mai à d’autres manifestations, on le fera”.

En clair, Roland Hélie entend refaire ce que le PFN faisait dans les années 70, à savoir maintenir une vitrine électorale tout en voulant tenir la rue avec des mouvements jeunes et portés sur la violence.


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