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mercredi 3 février 2010

Des gaullistes d’extrême droite: le M.I.L

Une croix de Lorraine et une cocarde tricolore. Le Mouvement initiative et liberté est le dernier bastion du gaullisme “dur”. Une association- ni parti, ni syndicat- qui évolue sur les mêmes terres que le Service d’action civique (SAC), la police parrallèle gaulliste qui fut impliquée dans un grand nombre de “coups tordus” de la Ve République, avant sa dissolution en 1982 suite à la tuerie d’Auriol . Le MIL, créé en décembre 1981 (donc avant la dissolution du SAC), était en fait une structure de repli pour ces “gaullistes”, terrorisés par l’arrivée de la gauche au pouvoir. Ainsi, ils n’ont pour référence idéologique que le Général de Gaulle dont ils défendent l’héritage d’une façon un peu particulière. “Presque toute la droite était sentimentalement, voire viscéralement, attachée à l’Algérie française. De Gaulle aussi, probablement. Pourtant, il s’agissait d’un angélisme utopique: qui se réjouirait aujourd’hui que 35 millions de musulmans fussent citoyens français à part entière?”

 Présidé par le professeur des universités Christian Labrousse - qui enseigne à Paris II-Assas-, le MIL compte parmi son comité d’honneur Robert Pandraud (ancien ministre), Bernard Debré (député de Paris), Yves Guéna (ancien président du Conseil constitutionnel), Charles Pasqua (ancien ministre), Eric Raoult (député UMP de Seine-Saint-Denis, corapporteur de la comission parlementaire sur la burqa), et l’ancien maire de Paris, Jean Tiberi.

Organisation groupusculaire, le MIL n’en demeure pas moins un mouvement associé à l’UMP et chouchouté par les dirigeants du parti présidentiel. Ainsi, le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, s’y exprime régulièrement ainsi que Michèle Alliot-Marie . Pourtant, les positions politiques défendues par le MIL sont pour le moins radicales, plus proches du FN que du discours officiel du parti de Nicolas Sarkozy.

Dans son manifeste, mis à jour en novembre 2009 et disponible sur son site, l’on peut voir que les deux obsessions principales de ces gaullistes sont la gauche et l’islam. Ainsi, les militants du MIL - utilisant des métaphores médicales qui semblent sorties du film Z de Costa Gavras - estiment que “tout retour au pouvoir de la gauche est une rechute dans une maladie pernicieuse et porte un coup tragique et quasi-définitif au redressement de la France”. Plus loin, évoquant le marxisme: “Cette drogue idéologique, injectée à doses massives pendant plusieurs décennies, continue à faire sentir ses effets dans l’organisme de la société française”. A en croire le MIL, la gauche serait au pouvoir dans l’éducation (”[la gauche] a fait régner un état d’esprit qui a eu pour résultat la désagrégation des armatures mentales et morales des élèves”) , les médias (“On entend souvent dire que pour redresser la situation, il faudrait donner un “bon coup de balais” dans les médias et surtout à la télévision. L’opération pourrait être en effet salutaire , mais elle ne suffirait pas, car la gauche est retranchée dans d’innombrables recoins et ses idées imprègnent en profondeur l’état d’esprit ambiant”) ou encore la justice.

“Circonscrire et endiguer” l’islam

 En ce qui concerne l’islam, le MIL y voit “un problème spécifique grave”. “Les difficultés et les violences s’aggravent au fil des générations”, peut-on lire dans le manifeste. “Le point crucial, c’est que ces quelques millions de personnes bien décidées à conserver leur propre façon de vivre et de penser, voire à les imposer de façon plus ou moins pressante ou agressive, sont pour la plupart unies par un ciment puissant: l’islam. […] Ce n’est pas seulement une religion au sens où nous l’entendons, c’est un code complet de la vie en société.” D’ailleurs, pour le mouvement gaulliste, “ce que l’on appelle les zones de non-droit, qui sont en fait des zones de droit coranique, relèvent de la lutte contre les crimes et les délits. Des actions de police énergiques et spectaculaires, allant jusqu’à l’épreuve de force, sont un bon moyen d’assainir certains territoires.”

La solution du MIL? “Il faut le circonscrire et l’endiguer en limitant très strictement les nouvelles arrivées. […] Nous devons réaffirmer la prééminence de nos traditions, de nos moeurs, de nos pratiques culturelles sans tolérer qu’elles soient altérer par des pressions externes”.

Le Mouvement initiative et liberté reste la dernière survivance d’un gaullisme radical, qui flirte tres clairement avec l’extrême droite. En effet, l’autre symbole de cette époque, l’Uni (association universitaire issue du SAC rassemblant professeurs et étudiants) vient de se fondre dans le “Mouvement étudiant” (MET), la nouvelle organisation jeune de l’UMP.


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3 commentaires:

  1. Il y a un gaulliste d'extrême droite que presque personne ne dénonce c'est Paul-Marie Couteaux député européen. Sinon Nicolas Dupont-Aignan
    est un futur de Villiers, ses discours sur la sécurité et l'immigration sont insupportables.

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  2. Désinformation sur le mil,

    L'article du "monde" relève de la pure désinformation sur le MIL. L'accusation d'extrèmisme ou de "flirter avec l'extrême droite" dénote une profonde méconnaissance de ce que sont les idées de la droite gaulliste.
    La défense du patriotisme, de la Nation ou la lutte acharnée contre les dangers de l'islamisme relèvent du bon sens, et constituent le devoir de tout Français non pollué idéologiquement par le politiquement correct de la pensée parisienne.
    Les idées du MIL sont celles de la droite gaulliste, ce sont des idées partagées par des millions de Français, ce sont celles du peuple.
    Mais c'est vrai que la gauche a perdu le peuple, au profit des bobos...
    PS: Un grand merci Eric Besson pour votre débat sur l'identité :il est bien évident que notre identité est menacée par des gens qui refusent la véritable intégration, c'est à dire l'assimilation.
    Si votre blog est réellement démocratique (ce dont je doute) vous publierez mon commentaire.

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  3. Selon Rémi Kauffer, de Gaulle voyait dans les harkis des « jouets de l'Histoire »

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