Pour SOS Racisme, les déclarations de Nadine Morano sur les jeunes de banlieue lors d'un débat sur l'identité nationale sont "un nouveau dérapage". "Il est ici inutile de faire de longues dissertations sur le caractère abject de tels propos. Et ce d'autant plus qu'ils s'inscrivent dans une longue série de propos racistes et stigmatisants tenus dans le cadre des débats sur l'identité nationale", a estimé SOS Racisme dans un communiqué.
Son président, Dominique Sopo, a ainsi appelé "le premier ministre à enjoindre ses ministres à cesser de tenir des propos stigmatisants à l'endroit de telle ou telle partie de la population": il est "de sa responsabilité de mettre un terme à l'expression, légitimée par les institutions, de ce racisme décentralisé". "Si tel n'était pas le cas, SOS Racisme serait amené à demander aux préfets l'interdiction de la tenue de ces débats pour risque de troubles à l'ordre public", a menacé l'association.
Pour l'Unef, "le prétendu 'débat' sur l’identité nationale touche le fond à force de reposer sur des raccourcis douteux entre immigration et identité nationale. Les déclarations de Morano démontrent aussi "que la secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité a décidément un problème avec la jeunesse, et en particulier avec les jeunes de banlieue", estime le syndicat.
Le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) a demandé la démission de Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, après ses propos sur les jeunes musulmans, et l'arrêt immédiat du débat sur l'identité nationale. Le MJS estime dans un communiqué que "la multiplication des dérapages et propos ouvertement racistes de la part de ministres du gouvernement (Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Nadine Morano) diffusent un climat de haine et de xénophobie dans notre pays".
Le Figaro - Flash actu : Morano/jeunes musulmans: réactions: "Morano/jeunes musulmans: réactions"
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