La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) vient de rendre publics les résultats d’un testing réalisé en décembre 2006 auprès de restaurateurs d’Ile-de-France. Pour le réaliser, huit profils fictifs de candidats ont été construits, en faisant varier le nom, la nationalité et la commune de résidence. Quant aux compétences professionnelles, les candidats ne se distinguaient les uns des autres que par la possession ou non d’un BEP. Les CV ainsi établis ont été envoyés pour 119 offres d’emploi.
Le taux de réponse moyen a été de 9,5%. Il s’élève à 12,7% pour les titulaires d’un BEP, et à 6,3% pour les titulaires d’un seul baccalauréat professionnel. Mais surtout, des variations importantes se font sentir en fonction d’autres critères. Le taux de réponse est de 7,3% pour les candidats résidant dans une commune réputée défavorisée (contre 11,7% pour une commune réputée favorisée). Les candidats de nationalité marocaine n’ont été que 4,7% à recevoir une réponse. Ceux de nationalité française et aux noms et prénoms d’origine marocaine ont été 6%. Ceux de nationalité française, au nom d’origine marocaine et au prénom à consonance française ont été contactés pour 10,7% d’entre eux. À l’inverse, 16,6% des candidats de nationalité française, aux nom et prénom à consonance française ont été contacté. Le lieu de résidence, la nationalité et surtout la consonance du nom sont donc un critère de discrimination.
Enfin, l’étude révèle une plus faible discrimination sur les offres diffusées sur le site Internet de l’ANPE et une plus forte discrimination à l’embauche sur les emplois en contrat à durée indéterminée et sur les emplois qualifiés.
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