SOS racisme publie ce matin un rapport sur la pratique du "fichage ethnique". L’association accuse une quinzaine d’entreprises de conserver des données identifiant leurs salariés selon des critères ethniques. La compagnie Air France est notamment pointée du doigt.
Dans son rapport, SOS Racisme épingle une quinzaine d’entreprises, dont quelques “gros poissons”, comme Air France. Selon le rapport, la compagnie aérienne a dressé une typologie raciale de ses hôtesses et stewards, qui est utilisée à l’occasion de vols spéciaux. Il s’agit du transport des équipes sportives par exemple ou à l’occasion de manifestations particulières.
SOS Racisme dénonce le fichage ethnique, notamment à Air France. Les précisions de Nathalie Bourrus. (0'56") | |
Concrètement, un formulaire est soumis aux personnels navigants commerciaux. Il comporte des questions comme la couleur des yeux, ou encore le type racial des intéressés.
Selon les termes de l’article 226-19 du Code Pénal, le fichage ethnique constitue une infraction. La loi interdit la “mise ou conservation en mémoire informatisée sans le consentement exprès de l’intéressé des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître [notamment] les origines raciale ou ethniques”.
SOS Racisme a donc soumis le cas d’Air France à la Commission nationale informatique et libertés (CNIL). Mais l’institution a objecté que les salariés, en l’occurrence, avaient donné leur consentement.
SOS Racisme ne s’arrête pas à ce revers et persiste à dénoncer le principe, et l’inertie présumée des pouvoirs publics. La justice, à travers les procureurs ou les juges, ignore l’infraction, estime SOS Racisme, qui avait déjà porté plainte en 2006 contre le fichage ethnique des délinquants.
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