SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

samedi 17 octobre 2009

Affaire Paris Foot Gay: les dessous du match de gala « Yagg - Le nouveau média gay et lesbien. Info gay et lesbienne, bi et trans, vidéos, débats, dossiers, vih, culture

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S’il n’est donc pas encore sûr que des joueurs de Créteil Bébel participent à ce match, Pascal Brethes nous a éclairés sur la composition de l’équipe de personnalités: outre Vikash Dhorasoo et Lilian Thuram, Omar et Fred de Canal+ devraient en être, ainsi que des associations comme Ni Putes Ni Soumises, qui a apporté son soutien à Paris Foot Gay, ou encore SOS homophobie et SOS Racisme. Les incontournables Grolandais et le PSG seront également de la partie. Ce sera aussi l’occasion pour l’association d’inviter la Fédération française de football (FFF) à signer la Charte contre l’Homophobie, après le communiqué dans lequel elle réaffirmait “sa détermination à lutter, chaque jour et sur tous les terrains, contre toutes les formes de discrimination et bien sûr contre l’homophobie” (lire notre article).

RETOUR SUR L’EXCLUSION DE CRÉTEIL BÉBEL
Depuis le début de cette histoire, Brahim Naït-Balk, l’entraineur de Paris Foot Gay, s’est toujours dit en “faveur d’un dialogue, plus que pour une sanction”. Alors que la Commission Football Loisirs a décidé d’exclure l’équipe de Créteil Bébel (lire notre article), il juge “compréhensible qu’elle tranche ainsi, le comportement qu’a eu Créteil Bébel est une forme de violence au même titre que des insultes racistes, le club mérite cette sanction”. Il redoute cependant que “les gens ne comprennent pas la pénalité et [que] l’exclusion entretienne la haine”. Pour lui, Créteil Bébel s’est “rendu compte de son erreur, qu’il était allé trop loin” et cette affaire “aura permis de montrer que le Paris Foot Gay n’est pas un ghetto communautariste”.



SOS Racisme se réjouit de l’exclusion du Créteil Bébel de la CFL, suite au refus de ce club d’affronter une équipe adverse sur un fondement aux relents homophobes manifestes.

Il n’est en effet pas possible d’accepter que, au nom de considérations religieuses ou au nom de toute autre considération, l’homosexualité soit pointée du doigt et décriée.

Cependant, SOS Racisme tient à tirer deux leçons bien peu mises en avant lors de la polémique déclenchée par l’attitude du club Créteil Bébel.

Premièrement, le dirigeant du Créteil Bébel a été rapidement désavoué par certains joueurs de l’équipe. Face aux tentatives et aux raccourcis visant à considérer que tous les musulmans ou tous les jeunes des quartiers seraient viscéralement homophobes, l’attitude de ces joueurs aura au contraire montré que les diktats et les mises au pied du mur ne sont pas tout puissants et peuvent se lézarder face à des revendications d’émancipation d’une jeunesse habituée à d’autres réalités qu’à celles d’une pensée archaïque. A cet égard, la « reprise en main » dans la dernière semaine de la communication des joueurs du club Créteil Bébel par une avocate aux explications très tortueuses est sans doute l’élément le plus dommageable de cette affaire.

Deuxièmement, l’exclusion du Créteil Bébel, comme naguère le « scandale » provoqué par la banderole sur les Ch’tis, ne doivent pas laisser une illusion s’installer. En effet, ce n’est que de façon périphérique et très ponctuelle que le milieu du foot s’émeut des actes ou propos haineux, laissant ostensiblement de côté la question de l’exemplarité que les milieux professionnels devraient afficher. SOS Racisme appelle une fois de plus les fédérations de football, les clubs, les dirigeants de ces derniers, les entraîneurs et les joueurs à prendre toutes leurs responsabilités, autrement que par quelques timides pétitions de principe.

http://www.sos-racisme.org/Exclusion-du-Creteil-Bebel-de-la.html

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