SOS Racisme apporte son plein et entier soutien aux salariés étrangers grévistes.
Depuis ce lundi 12 octobre, plus de 1300 travailleurs étrangers se sont mis en grève illimitée dans cinq départements de l’Ile de France, occupant près d’une trentaine d’entreprises, pour réclamer des critères clairs, objectifs et uniformes à fin de régularisation de leur situation administrative au regard de leur activité professionnelle. Cet « acte II du mouvement des travailleurs sans papiers » met en exergue le règne de l’arbitraire prévalant en matière de régularisation des travailleurs sans papiers et tire un constat d’échec des circulaires Hortefeux et Besson en la matière. En effet, la régularisation des travailleurs sans papiers reste aujourd’hui lettre morte : une infime partie des travailleurs étrangers a été régularisée et une immense majorité reste plongée dans la clandestinité du fait de l’absence de volonté politique claire. Or, certains secteurs d’activité, tels l’hôtellerie, le bâtiment ou les services d’aide à la personne, sont en pénurie de travailleurs. Pourquoi alors refuser la régularisation de personnes travaillant déjà dans ces secteurs ? L’opposition existant entre la politique migratoire fondée sur des quotas d’expulsion et la réalité économique est ici criante ! SOS Racisme soutient la grève illimitée menée par ces travailleurs et salue leur action courageuse. Nous appelons le gouvernement à une politique responsable et humaine où la gestion des flux migratoires ne se résume pas à une course chiffrée aux expulsions massives et aveugles, alors même que ces travailleurs occupent des emplois dans des secteurs sous – tension, nécessaires au développement économique de la France. SOS Racisme demande l’établissement de critères clairs, objectifs et uniformes en vue de la régularisation des travailleurs sans papiers : le fait d’exercer une activité professionnelle doit donner droit à un titre de séjour.
Acte II du mouvement des travailleurs sans papiers. - SOS-Racisme - Touche pas à mon pote !: "Acte II du mouvement des travailleurs sans papiers."
A lire le très beau livre de photos de Bernard Rondeau, textes de Marion Esquerré : Des hommes libres, une histoire de la grève des travailleurs sans papiers. Préface de Bernard Thibault, contribution d'Emmanuel Terray, anthropologue.
RépondreSupprimerCherche midi éditeur, 25 euros.
http://livredeshommeslibres.blogspot.com