Une photographie de l'exposion «Les chiffres ont un visage», de Bertrand Gaudillère./© BERTRAND GAUDILLERE
POLEMIQUE - «Les chiffres ont un visage» aurait été victime de la pression d'un groupe d'extrême-droite...
La soirée-débat et le vernissage auront finalement lieu. Accrochée dans la bibliothèque du 4e arrondissement, à Lyon, une exposition sur les sans-papiers a provoqué la polémique. Après une première interdiction, la bibliothèque a fait volte-face.
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«Hier (mercredi), la bibliothèque m’a appelé, raconte Bertrand Gaudillère, le photographe, contacté par 20minutes.fr, on me prévient alors que la soirée du vernissage et du débat est annulée. On ne m’a donné aucune raison, on m'a juste dit "on nous a demandé de fermer la salle"». L'exposition «Les chiffres ont un visage» est fermée dans la foulée.
La bibliothèque inondée de mails
Annoncée pourtant dans le magazine Topo, l’expo de photos n’aurait pas plu à un groupuscule d’extrême droite, «les jeunesses identitaires lyonnais», nous explique le photographe. Ces derniers l’ont en effet fait savoir sur leur site Internet, dénonçant «cette collaboration entre un établissement public et une organisation d’extrême gauche soutenant des délinquants en situations irrégulière». Contacté par 20minutes.fr, Arnaud Delrieux, membre de l'association, explique avoir été «choqué qu'une manifestation dans un lieu public accueille des clandestins, qui sont des hors-la-loi».
«Evidemment que je suis engagé, je ne m’en cache pas, reconnaît de son côté Bertrand Gaudillère. Mon travail est politique, mon but, c’est d’interroger les lois de la République, de faire réfléchir.»
«Une bonne nouvelle»
Jeudi après-midi, en pleine conversation téléphonique avec 20minutes.fr, Bertrand Gaudillère apprend que finalement, le vernissage aura lieu et l’exposition sera maintenue. «C’est plutôt une bonne nouvelle, je suis ravi que ça se retourne à mon avantage», déclare-t-il alors. «Ce qui est dommage, c’est que ce soit à cause de la pression médiatique», regrette-t-il néanmoins.
De son côté, la mairie de Lyon s’est finalement exprimé en milieu d’après-midi, ce jeudi: «La bibliothèque du 4e a fermé l’exposition pour se laisser le temps de la réflexion, non pas sur l’exposition mais sur l’accueil des sans-papiers (pour le débat, ndlr), prévu ce soir dans le cadre de la projection débat. Cela ne remet pas en cause la qualité de l'expo ou le fait qu’elle ne doit pas être censurée». L'exposition était pourtant ouverte depuis douze jours.
>> Toutes les images de l'exposition à découvrir ici...
«Hier (mercredi), la bibliothèque m’a appelé, raconte Bertrand Gaudillère, le photographe, contacté par 20minutes.fr, on me prévient alors que la soirée du vernissage et du débat est annulée. On ne m’a donné aucune raison, on m'a juste dit "on nous a demandé de fermer la salle"». L'exposition «Les chiffres ont un visage» est fermée dans la foulée.
La bibliothèque inondée de mails
Annoncée pourtant dans le magazine Topo, l’expo de photos n’aurait pas plu à un groupuscule d’extrême droite, «les jeunesses identitaires lyonnais», nous explique le photographe. Ces derniers l’ont en effet fait savoir sur leur site Internet, dénonçant «cette collaboration entre un établissement public et une organisation d’extrême gauche soutenant des délinquants en situations irrégulière». Contacté par 20minutes.fr, Arnaud Delrieux, membre de l'association, explique avoir été «choqué qu'une manifestation dans un lieu public accueille des clandestins, qui sont des hors-la-loi».
A l’appel de cette organisation, mercredi, la bibliothèque aurait été inondée de mails, coups de téléphone et fax, dénonçant une exposition trop «politique». Ce qui, selon Arnaud Delrieux, aurait entraîné la fermeture de l'exposition. «Je pense que c'était une sorte de tactique pour calmer tout le monde», confie-t-il.
«Evidemment que je suis engagé, je ne m’en cache pas, reconnaît de son côté Bertrand Gaudillère. Mon travail est politique, mon but, c’est d’interroger les lois de la République, de faire réfléchir.»
«Une bonne nouvelle»
Jeudi après-midi, en pleine conversation téléphonique avec 20minutes.fr, Bertrand Gaudillère apprend que finalement, le vernissage aura lieu et l’exposition sera maintenue. «C’est plutôt une bonne nouvelle, je suis ravi que ça se retourne à mon avantage», déclare-t-il alors. «Ce qui est dommage, c’est que ce soit à cause de la pression médiatique», regrette-t-il néanmoins.
De son côté, la mairie de Lyon s’est finalement exprimé en milieu d’après-midi, ce jeudi: «La bibliothèque du 4e a fermé l’exposition pour se laisser le temps de la réflexion, non pas sur l’exposition mais sur l’accueil des sans-papiers (pour le débat, ndlr), prévu ce soir dans le cadre de la projection débat. Cela ne remet pas en cause la qualité de l'expo ou le fait qu’elle ne doit pas être censurée». L'exposition était pourtant ouverte depuis douze jours.
Oriane Raffin avec Elisa Frisullo, à Lyon
Une expo sur les sans-papiers censurée pendant 24 heures sur 20minutes.fr: "Une expo sur les sans-papiers censurée pendant 24 heures"
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