Alors qu’il l’avait jusqu’alors toujours nié, l’Etat israélien a avoué la semaine passée avoir fait usage du phosphore blanc lors de son offensive dans la bande de Gaza. Dans un rapport publié par le ministère des affaires étrangères l’Etat hébreu affirme que la méthode était employée pour créer des écrans de fumée, et non comme force de frappe à l’encontre des civiles.
En dépit de vives critiques des ONG, Israël réaffirme en outre la légalité de tels procédés. La convention de 1980 sur les armes conventionnelles fixe en effet un cadre légale d’utilisation pour les munitions à phosphore. Dans son récent rapport Israël martèle avoir respecté ces règles en n’utilisant pas le phosphore sur des zones d’habitations.
En janvier dernier l’ONG Human Wright Watch s’était inquiétée de l’emploi d’une telle arme sur la bande de Gaza, un des territoires les plus densément peuplé au monde. Utilisé contre des civiles, le phosphore blanc - hautement incendiaire - cause de graves brulures sur la peau et les muscles et peut entrainer la mort.
Amnesty international de son côté, affirmait le 3 juillet dans un rapport sévère, que des civiles avaient été victimes des tires d’obus au phosphore blanc, appuyant ses affirmations sur des preuves recueillies par ses délégués sur le terrain.
« Les autorités israéliennes se montrent peu enclines à enquêter dûment sur la conduite de leurs troupes à Gaza, dénonçait l’organisation internationale. Y compris sur les crimes de guerre, elles refusent obstinément de coopérer avec la mission d'enquête indépendante et internationale de l'ONU dirigée par Richard Goldstone.»
Israël de rétorquer dans son rapport qu’« il ne paraît pas y avoir de morts documentées à Gaza résultant de l'exposition au phosphore blanc lui-même». Le document reconnait toutefois que le phosphore blanc ai pu blesser des civiles tout en jugeant que « les dégâts liés à cette utilisation ne peuvent pas êtres considérés comme excessifs ».
manouk: Israël reconnait avoir utilisé des bombes à phosphore blanc sur Gaza.
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