SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

vendredi 31 juillet 2009

Hénin-Beaumont : stopper la haine - SOS-Racisme - Touche pas à mon pote !

SOS Racisme se félicite de la défaite du Front National à l’occasion des élections municipales d’Hénin-Beaumont. Malgré la tentative de Steeve Briois de jouer le "local de l’étape" et celle de Marine Le Pen de donner une image "lisse" du Front National, les électeurs d’Hénin-Beaumont, malgré une colère et un désappointement légitimes, ont su voir derrière ce tandem l’ombre d’un parti qui reste viscéralement raciste.

Une victoire du Front National à Hénin-Beaumont aurait permis à Marine Le Pen, non pas de servir les habitants, mais de se servir de ce bastion inespéré pour relancer une nouvelle dynamique en faveur de l’extrême-droite en France. Pour les habitants de cette ville, cela aurait signifié sans aucun doute un désastre financier dans la mesure où, rappelons-le, le Front National a laissé bien souvent les villes qu’il gérait exsangues sur le plan financier.

En tant que natif de la région Nord-Pas-de-Calais, il aurait plus particulièrement douloureux pour moi que le FN renaisse dans une région qui a connu la dureté d’une occupation nazie que Monsieur Le Pen ne trouvait pas si terrible que cela. Cela aurait été également douloureux dans la mesure où cette région a été historiquement une terre d’accueil marquée par une fraternité issue de sa culture ouvrière.

Après cette défaite, il faut espérer à Hénin-Beaumont que la liste de gauche relèvera les défis qui se posent à la ville. Mais, après cette défaite, il faut aussi espérer à la région que le Front National cesse ses assauts répétés à son endroit. Le Nord-Pas-de-Calais a suffisamment de problèmes à relever pour ne pas se rajouter celui de la présence de réseaux politiques qui viennent diviser et attiser la haine, là où la solidarité est peut-être plus qu’ailleurs un atout fondamental pour construire l’avenir."

Communiqué avant le deuxième tour :

SOS Racisme appelle l’ensemble des forces de progrès, qui se sont profondément divisées lors du Premier tour des élections municipales d’Hénin-Beaumont, à se rassembler afin de faire échec à la liste du Front National.

Profitant d’une division irresponsable des forces de gauche, le Front National est parvenu à se positionner largement en tête de ce premier tour. Le danger d’une victoire du Front National est réel et l’heure n’est plus aux atermoiements ou aux positionnements tactiques. En effet, une victoire du Front National sonnerait comme une catastrophe pour les habitants d’Hénin-Beaumont, qui auraient à connaître ce que d’autres ont déjà vécu dans des villes gérées par le Front National : une gestion pour le moins chaotique et aux lourdes conséquences financières, une politique culturelle digne de la France de Pétain ainsi qu’un climat délétère peu propice au développement et au rayonnement des villes tombées sous la coupe politique de l’extrême-droite.

Mais, au-delà, l’enjeu des municipales d’Hénin-Beaumont est également national. Une ville qui tomberait à nouveau aux mains de l’extrême-droite constituerait un élément de dynamisme nouveau pour cette partie de l’échiquier politique et viendrait servir les ambitions de Marine Le Pen qui, sous des dehors plus lisses que ceux de son père, n’en est pas moins la prétendante à la direction d’un parti à l’idéologie raciste et réactionnaire, idéologie que Marine Le Pen ne remet en rien en cause.

Hénin-Beaumont : stopper la haine - SOS-Racisme - Touche pas à mon pote !

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