La HALDE recommande d'ouvrir aux étrangers les emplois "fermés"
Ces emplois dits "fermés" ne sont accessibles qu'à un Français ou à un ressortissant d'un pays membre de l'Union européenne. Un étranger extra-communautaire en est donc privé de fait et doit souvent se tourner vers des contrats précaires.
Il convient de "supprimer les conditions de nationalité pour l'accès aux emplois des trois Fonctions publiques (Etat, hospitalière et territoriale), des établissements et entreprises publiques et du secteur privé", peut-on lire dans l'avis de la HALDE daté du 30 mars 2009 et rendu public mercredi. Un avis qui exclut toutefois les emplois relevant de la souveraineté nationale comme la police, l'armée ou la magistrature.
Le service de presse du ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth a fait savoir mercredi qu'il allait étudier la question, notamment en regardant la situation chez les autres Etats européens.
"Les travailleurs étrangers servent de variable d'ajustement pour les budgets de la Fonction publique. C'est une discrimination légale scandaleuse!", a déclaré à l'Associated Press Bariza Khiari, une sénatrice socialiste à l'origine d'une proposition de loi sur les emplois fermés dans le privé, votée au Sénat le 11 février dernier.
Le texte doit être prochainement examiné par les députés, mais Mme Khiari se dit prête à "aller plus loin en déposant une nouvelle proposition qui s'étendrait à la Fonction publique".
Aujourd'hui, les étrangers travaillant dans la Fonction publique n'ont pas accès aux garanties statutaires et disposent uniquement de contrats précaires ou de vacations... Nouvel Obs
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