SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

mercredi 29 avril 2009

NON AU DÉLIT DE SOLIDARITÉ ! Signez la pétition

Besson affirme que personne n’a jamais été condamné pour «délit de solidarité»en France. Charlie Hebdo prouve le contraire.

Besson ment! Nous demandons l’abrogation de l’article L. 622-1 du CESEDA, qui permet de condamner à cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende «toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France».
« Besson ment, j’ai été condamné pour délit de solidarité »
Le Gisti vient de publier la liste non exhaustive d’une trentaine de personnes condamnées pour «délit de solidarité». Charlie hebdo a retrouvé l’un d’entre eux : Dimitri Pakhomoff, chauffeur de taxi à la retraite.
Propos recueillis par Sylvie Coma «Quand le ministre Besson dit que «personne, en France, n’a jamais été condamné pour avoir seulement accueilli, accompagné ou hébergé un étranger en situation irrégulière», moi, je peux crier que c’est faux. Je vais avoir 73 ans, j’ai travaillé pendant quarante-neuf ans et j’ai été chauffeur de taxi à Calais pendant quinze ans. En 2002, j’ai été condamné à un an de prison ferme pour avoir simplement exercé mon métier. Pourquoi ? Je ne le comprends toujours pas.
À cette époque, les réfugiés étaient massés à Sangatte. À part la compassion que j’ai eue et que j’ai encore pour ces malheureux, je n’ai rien à me reprocher. Comme tous mes collègues, j’ai effectivement transporté ces pauvres gens dans mon taxi. La plupart du temps, ils voulaient aller à Calais pour faire des courses à l’épicerie. Et parfois aussi pour prendre le train à la gare. En quoi aurais-je dû les en empêcher ? Chacun vit sa vie. Étant taxi, je n’avais pas le droit de leur demander leurs papiers — je ne suis pas de la police ! —, ni de refuser de les prendre dans ma voiture, sous peine d’être poursuivi pour discrimination raciale. Et puis, ces personnes n’étaient pas des prisonniers, c’était des réfugiés. Je les transportais comme des clients, en leur faisant souvent des prix préférentiels. La misère est universelle et n’a pas de citoyenneté.» Le témoignage complet est à lire dans Charlie Hebdo n° 880.

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