SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

vendredi 13 février 2009

Réaction de SOS Racisme suite aux déclarations d’Eric Besson sur les tests ADN.

A l’automne 2007 le projet d’instaurer des tests ADN pour le regroupement familial avait soulevé une très vive émotion, plusieurs centaine de milliers de personnes s’étaient réunies derrière la pétition « Touche pas à mon ADN » portée par SOS Racisme.

L’ampleur de cette mobilisation, montre que les français éprouvent une émotion légitime face à cette mesure. Suite à l’annonce par le ministre de l’immigration et de l’identité nationale de l’adoption du décret sur les tests ADN, SOS Racisme est surprise que cette disposition soit remise sur le devant de la scène en 2009.

Nous espérons que cette décision ne renvoie pas à une volonté plus globale de mettre en place des logiques de diversion en brandissant l’épouvantail d’une immigration incontrôlée afin de ne pas répondre aux lourdes questions sociales que pose la crise économique. SOS Racisme

Immigration: Eric Besson relance les tests ADN

Le décret instaurant des tests pour le regroupement familial, sur la base du volontariat, sera pris d'ici deux mois, annonce le ministre. Le décret d’application permettant la mise en œuvre des tests ADN pour les regroupements familiaux sera pris dans «un mois et demi ou deux mois», a déclaré Eric Besson, le ministre de l’immigration, ce jeudi sur LCI. «Quand j’aurai la conviction absolue que tout a été fait sur le plan éthique, moral et des réalisations concrètes, je signerai ce décret. Cela nous amène probablement dans un mois et demi, deux mois, pas davantage», a expliqué le ministre. En visite en Angleterre mercredi, où ces tests sont pratiqués, Eric Besson a fait valoir, que douze pays de l'UE pratiquent des tests ADN «sans que cela suscite polémique».

La France a voté l’expérimentation de tests ADN avec la loi sur la maîtrise de l’immigration à l’automne 2007 mais ce décret n’a pas été adopté. Une réunion interministérielle est prévue sur ce sujet le 18 février. Les tests ADN, tels qu'ils ont été votés, devront aider à faire la preuve d'une filiation et seront strictement encadrés: se faire sur une base uniquement volontaire et ne concerner que la filiation par la mère. Ils devraient être expérimentés dans 9 pays. Interrogé aussi sur la circulaire permettant à des sans-papiers d’obtenir des titres de séjour en échange d’une «coopération» avec la police, le ministre a précisé que le dépôt de plainte pourrait se faire «sous X». Il a également précisé que l’objectif des expulsions d’immigrés en situation irrégulière pour 2009 avait été fixé par le président et le Premier ministre à «27.000», après voir évoqué le chiffre de 26.000 fin janvier avant l’arbitrage définitif. Libération

Immigration : "Il n'y a que des élites tordues pour parler de délation", estime Besson
Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a estimé, mercredi 11 février à Londres, à propos de sa circulaire prévoyant la délivrance de titres de séjour en échange d'une coopération au démantèlement de filières clandestines, qu'il n'y avait "que des élites tordues pour parler de délation".

Le ministre s'est rendu dans la capitale britannique pour notamment s'entretenir avec son homologue Phil Woolas. Revenant, devant quelques journalistes, sur cette circulaire, Eric Besson a dit : "Il faut être tordu pour sortir ce langage de deuxième guerre mondiale. Le peuple, lui, comprend bien qu'il y a des victimes et des bourreaux."

Rappelant que cette circulaire "ne constitue pas l'alpha et l'omega de sa politique", il a estimé entre 75 et 80 % l'immigration illégale provenant des filières clandestines et indiqué qu'il aimerait doubler le nombre de démantèlements de ces filières (120 en 2008).

M. Besson a signé le 5 février une circulaire permettant à des sans-papiers d'obtenir des titres de séjour en échange d'une "coopération" avec la police. Le sans-papiers, une fois entendu par les services de l'Etat, disposerait d'"un délai de réflexion de trente jours pour lui permettre de se soustraire à l'influence de ses exploiteurs et prendre sa décision de porter plainte". Ce n'est qu'une fois cette décision prise que "la victime pourra recevoir une carte de séjour temporaire" de six mois minimum, "renouvelable jusqu'à l'achèvement définitif de la procédure judiciaire". Si une condamnation effective est prononcée, la victime pourra obtenir une carte de résident de dix ans, selon M. Besson. Le Monde

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