A eux les "postures pénibles ou fatiguantes à la longue" ou les taches "le plus souvent monotones". "Quand on compare la situation des salariés immigrés à celle des salariés non immigrés du même secteur", on note des différences de taille, relève le ministère du Travail dans une étude de 2005 publiée ce mardi 24 février.
Les 1.5 millions de salariés immigrés - étrangers et Français nés à l'étranger et naturalisés - sont sur-représentés dans certains secteurs: bâtiment (pour 14% d'entre eux), entretien (12%) ou services à la personne (28%). Par rapport à leurs collègues non-immigrés, ils ont des conditions de travail "spécifiques". En clair, moins favorables. "Ils déclarent plus souvent que leur travail ne permet pas d’apprendre des choses nouvelles, qu’il leur laisse peu de marges d’autonomie". Par ailleurs, "ils ont moins souvent accès à l’informatique et sont moins concernés par les modes d’organisation innovants". Enfin, "ils travaillent plus souvent de façon isolée et rencontrent aussi plus souvent des difficultés dans leurs rapports avec leurs collègues". 20% d'entre eux affirment ainsi être l'objet d'un comportement hostile de la part d’un collègue ou d’un supérieur.
Les immigrés se plaignent moins que les non-immigrés, en revanche, des contraintes physiques (charges lourdes, vibrations, travail au froid, à la chaleur, fumées, produits dangereux, bruit élevé) "en partie à cause de leur plus grande propension à tenir pour «naturelles» des conditions de travail difficiles".
Ces données sont issues de l'enquête "Conditions de travail" 2005 réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 19 000 personnes et de l'enquête "Sumer" 2003 auprès de médecins du travail et de salariés. Hexagone
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