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mercredi 4 février 2009

Jean-Marie Le Pen repousse sa succession à 2011

Face à la fronde contre sa fille Marine, Jean-Marie Le Pen a décidé de repousser au printemps 2011 le prochain congrès du Front national chargé de désigner son successeur.

Jean-Maris le Pen (Sipa)

Jean-Maris le Pen (Sipa)

Face à la fronde contre sa fille Marine, Jean-Marie Le Pen a annoncé dans un article du Figaro publié mercredi 4 février qu'il avait décidé de repousser au printemps 2011 le prochain congrès du Front national chargé de désigner son successeur. Le président du FN qualifie de "rides sur l'océan" et de "conflits de gamelle" la récente vague de départs au sein du parti d'extrême-droite.

Nouveau parti d'extrême-droite
"Quand la tempête souffle, les branches mortes tombent, les troncs trop faibles plient et sont déracinés. C'est la vie de la nature", affirme-t-il. Jean-Marie Le Pen précise qu'il compte garder fermement la barre jusqu'au prochain congrès qu'il prévoit d'organiser "probablement au printemps 2011" et non plus en 2010. Il ajoute cependant qu'il ne se représentera pas à la présidentielle de 2012. Le Front national a été affaibli par des scores mitigés aux scrutins présidentiel et législatif de 2007 et par la guerre de succession entre sa fille Marine, vice-présidente, et les amis de Bruno Gollnisch, ex-délégué général du parti.
La crise latente a éclaté quand la direction a décidé de ne pas reconduire trois des sept députés européens sortants, dont l'ancien secrétaire général Carl Lang, pour les élections de juin au profit de la "fille du chef" et de ses proches. Si Bruno Gollnisch a observé une prudente réserve, Carl Lang a annoncé qu'il comptait créer un nouveau parti, menaçant ainsi le FN d'une nouvelle scission à l'image de celle menée en 1998 par l'ancien numéro 2 Bruno Mégret.

Rebond aux européennes ?

Dans la foulée, cinq militants "historiques" du FN, dont Martial Bild et Martine Lehideux, ont quitté le conseil régional du FN en Ile-de-France présidé par Marine Le Pen pour fonder leur propre groupe.
L'imprimeur Fernand Le Rachinel et l'un des dirigeants, Jean-François Touzet, avaient déjà claqué la porte il y a plusieurs mois.
Lundi, l'essayiste Alain Soral a également quitté le FN en fustigeant la vice-présidente du parti.
Il justifie son départ par la désignation de Jean-Michel Dubois comme tête de liste pour les européennes en Ile-de-France, une place que lui-même briguait.
"C'est la 'bande à Marine', cet agglomérat de multi-transfuges, de marchands du Temple et de cage aux folles qui a tout fait pour me barrer la route et me neutraliser depuis deux ans", écrit-il sur son site internet.

"Dé-diaboliser" l'image du FN
Dans un texte tout aussi violent, la vice-présidente du FN estime qu'Alain Soral "ressemble à trop d'immigrés qui arrivent en France, qui profitent de l'hospitalité des Français mais refusent de s'intégrer, de renoncer en partie à leur culture, à leur mode de vie."
Echaudé par la scission mégretiste, Jean-Marie Le Pen avait longtemps attendu avant de marquer sa préférence pour sa fille, qui s'est efforcée de moderniser et de "dé-diaboliser" l'image du FN.
Il considère aujourd'hui que les nouveaux dissidents sont condamnés à l'anonymat et qu'ils n'empêcheront pas son parti de rebondir à l'occasion des européennes, un scrutin à la proportionnelle qu'il juge favorable à la "droite nationale."
Le FN est crédité de 7% des intentions de vote dans un récent sondage Ifop, au même niveau qu'une liste du souverainiste Philippe de Villiers. En 2004, le FN avait obtenu sept élus avec 9,8% des suffrages. (Avec Reuters)- Nouvel Obs

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