A l'origine de cette affaire qui a débuté en 2000, la plainte à SOS Racisme d'une ancienne salariée de l'agence lyonnaise Mil'im mettant en cause l'existence d'un fichier où les candidats à la location se voyaient attribuer un numéro en fonction de leur origine ethnique.
Après avoir reçu ce témoignage, SOS Racisme avait organisé des testings dans les agences Mil'im de Vienne (Isère) et Lyon, toutes deux gérées par la responsable condamnée jeudi, mais aussi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Caen, Rennes, Metz, Strasbourg, Mulhouse et Amiens.
L'association avait conclu qu'il existait un système généralisé de discrimination et déposé en 2003 une dizaine de plaintes avec constitution de partie civile.
"Le combat de SOS Racisme est légitime mais ils ne poursuivent pas la bonne personne. Ma cliente est une associée minoritaire, elle gérait trois agences", avait déclaré l'avocat de la prévenue, Me Victor Gioia, lors de l'audience le 18 novembre.
Rappelant que sa cliente avait déjà été "lourdement condamnée" pour les mêmes faits à six mois d'emprisonnement avec sursis par la cour d'appel de Grenoble en 2008, il avait regretté que ni "des propriétaires d'appartements, ni le rédacteur du logiciel, ni l'actionnaire principal" n'aient été entendus à l'audience.
Les agences Mil'im vendent dans la France entière des listes d'appartements à des candidats à la location, qui reçoivent pendant six mois des listes de logements correspondant à leurs critères.
Lors des testings organisés à Lyon, le même jour et pour la même demande, deux hommes, l'un noir et l'autre blanc, avaient obtenu des listes différentes, celle de l'homme de type européen étant plus fournie.
Discrimination: deuxième condamnation pour une gérante d'agence immobilière - 25/11/2010 - leParisien.fr: "Discrimination: deuxième condamnation pour une gérante d'agence immobilière
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