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jeudi 17 décembre 2009

Mariani préfère "deux ou trois dérapages à un FN à 20%" | Rue89

Tout va bien ! En réalité, toutes ces saillies qui semblent partir en vrille -Christian Estrosi qui explique qu'un débat sur l'identité nationale n'aurait pas été de trop dans l'Allemagne nazie, Nadine Morano qui fustige les casquettes (musulmanes) à l'envers, Eric Raoult qui assimile arabes et quartiers, Frédéric Lefebvre qui rêve d'envoyer les Afghans vers les champs de bataille de leur pays… Tout ceci, sachez-le, est sous contrôle.

Cela fait partie d'une stratégie réfléchie. C'est Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse, qui l'a déclaré tout de go, mercredi matin sur France Culture :

« Je préfère à la limite deux ou trois dérapages verbaux à un front national à 20%. » (Ecouter le son)

Avec cette variante moderne de « Paris vaut bien une messe », je crois qu'on a atteint là le sommet du cynisme en politique. Il est vrai que Nicolas Sarkozy a montré l'exemple. Pendant la campagne de 2007, il déclarait déjà à ses partisans, comme le rapporte l'écrivain Yasmina Reza dans son livre « l'Aube le soir ou la nuit » :

« Si on n'avait pas l'identité nationale, on serait derrière Ségolène. Si je suis à 30%, c'est qu'on a les électeurs Le Pen. Si les électeurs Le Pen me quittent, on plonge. »

A partir de quand les « deux ou trois dérapages » -cette éruption de « gros rouge qui tache » prônée par Sarkozy- cessent de capter les électeurs et commencent à légitimer les thèses du FN ? A sentir les remugles qui émanent des réunions sur l'identité nationale, ce point de « rupture » là a déjà eu lieu.


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