SOS Racisme appelle le gouvernement à mettre fin à ses velléités de charter franco – britannique pour l’Afghanistan et à protéger les réfugiés.
Depuis un mois, date de l’opération spectacle dite de « destruction de la jungle de Calais », le gouvernement n’a de cesse d’affréter un charter commun franco – britannique, à destination de l’Afghanistan : une nouvelle tentative serait prévue pour ce soir 20h. Ces pratiques, condamnées par l’ensemble de la société civile, sont de nouveau mises en œuvre, au mépris de l’Etat de droit et de tout humanisme. Là encore, les ressortissants afghans concernés sont en réalité des réfugiés, qui ont formulé leur demande d’asile en rétention, faute d’avoir pu bénéficier de ce droit alors qu’ils erraient dans le Calaisis. L’un d’entre eux a d’ailleurs obtenu la qualité de réfugié immédiatement. Pour quinze d’entre eux, leur demande a été rejetée, et du fait de leur placement en rétention, ils ne peuvent bénéficier d’un droit de recours effectif. Ces réfugiés en instance d’expulsions ont saisi le Tribunal Administratif de Lille et la Cour Européenne des Droits de l’Homme en urgence : la juridiction administrative française a fixé une audience cette après – midi mais pour autant, ils demeurent à la merci d’une expulsion collective. Leur expulsion, si elle venait à être confirmée, se ferait donc au mépris de l’Etat de droit, tant vanté par les pouvoirs publics pour justifier la chasse donnée aux réfugiés afghans depuis près d’un mois et les violations massives des droits de l’Homme qui ont été et qui demeurent perpétrées. SOS Racisme, au- delà de la condamnation sans appel de cette énième tentative de charter, appelle le gouvernement à cesser de sacrifier les réfugiés afghans au nom d’une politique migratoire liberticide, à visée populiste. Alors que la France se questionne sur l’opportunité d’envoyer de nouveaux contingents de militaires en Afghanistan au vu des risques encourus, il n’est pas acceptable que l’on n’hésite pas à y renvoyer des civils, venus chercher protection en Europe. La France se doit de protéger les réfugiés et de leur accorder le statut protecteur prévu par la Convention de Genève de 1951. SOS Racisme demande au gouvernement de mettre fin à ses velléités de charter commun et de remettre en liberté les populations réfugiées placées actuellement en rétention afin d’examiner leur demande d’asile
Ce soir, un charter pour la guerre ? - SOS-Racisme - Touche pas à mon pote !: "Ce soir, un charter pour la guerre ?"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire