SOS Racisme est extrêmement préoccupée suite aux violences qui ont embrasé la province du Xinjiang depuis dimanche dernier. Pour mémoire, une manifestation pacifique de la minorité ouïgoure a été violemment réprimée. Or, elle faisait suite au lynchage de deux personnes appartenant à l’ethnie ouïgoure - accusées de viol et livrées à la vindicte populaire - avec pour revendication que toute la lumière soit faite sur ce drame et que cesse les exactions subies par cette population. Depuis, les violences inter ethniques, opposant les Hans aux Ouïgours ne cessent de croître, attisées par le pouvoir central sur fond d’arrestations massives, de détentions au secret et de décès, à ce jour, indénombrables. De son côté, le gouvernement chinois, pour justifier ses exactions, se pare des oripeaux de la lutte contre le terrorisme, accusant tantôt le Congrès Mondial Ouïghour et plus généralement les séparatistes d’entretenir des liens avec Al Qaeda. Ne nous y trompons pas : les causes de la révolte trouvent leur source dans les discriminations et les traitements vexatoires que subit la minorité ouïgoure et non dans une prétendue contamination de l’intégrisme religieux. Les causes de cette contestation sont les mêmes que celles ayant embrasé le Tibet il y a plus d’un an et qui demeurent à l’œuvre dans ces deux provinces. Au Tibet comme au Xinjiang, la minorité tibétaine comme la minorité ouïgoure sont soumises à une acculturation forcée, dans laquelle elles se retrouvent empêchées de pouvoir vivre en toute sérénité leur langue, leur religion, leur culture et de pouvoir accéder à une pleine égalité sociale. SOS Racisme presse la communautaire internationale de prononcer une condamnation ferme et immédiate afin que cesse la répression et que les Ouïgours puissent jouir d’une égalité de traitement et du respect de leur culture.
Violences au Xinjiang. - SOS-Racisme - Touche pas à mon pote !Ouïgours : révolte et massacre
Les médias titrent sur des affrontements inter-ethniques entre Hans et Ouïgours.
Le terme est ambigu et évoque des bagarres de bas étage entre des populations qui en seraient demeurées au stade de l'ethnie. Ainsi les Ouïgours ne constitueraient pas un peuple opprimé et dominé par la dictature chinoise.
Celle-ci utilise pourtant intensément le chauvinisme contre les minorités nationales, comme au Tibet l'an dernier.
De plus en tant que musulmans et turcophones, les Ouïgours sont immédiatement stigmatisés comme islamistes. Le régime chinois a ainsi protesté après la libération par les Etats-Unis d'un groupe d'Ouïgours qui étaient détenus depuis plusieurs années à Guantanamo. La Chine réclamait qu'ils lui soient livrés, mais l'administration Obama a heureusement décidé de les libérer dans un archipel du Pacifique.
Dans la répression et les massacres actuels, il s'agit de bien autre chose, qui rappelle le sort des populations du Caucase dans la Russie de Poutine. Le régime russe reprend à son compte la conquête tsariste et l'oppression stalinienne, discrimine les populations caucasiennes de la fédération et les massacre quand elle se révoltent comme en Tchétchénie. Le parti communiste chinois poursuit également la tradition de l'oppression des nationalités dans l'Empire du Milieu...
http://memorial98.over-blog.com/article-33611957.html
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