Cette rencontre devait permettre d'"engager un travail de clarification des limites entre l'aide humanitaire soutenue par l'Etat et la participation aux filières d'immigration clandestine", selon l'ordre du jour fixé par le ministère, après l'interpellation ces derniers mois de plusieurs militants portant assistance à des sans-papiers, notamment à Marseille et Calais.
Mardi, les principales associations -en tête desquelles la Cimade- avaient demandé le report de cette rencontre, jugeant "peu opportune" la date retenue à deux jours des élections européennes, et estimant l'ordre du jour "fixé de manière trop unilatérale". Les associations, qui dénoncent un "délit de solidarité", estiment avoir un "désaccord de fond sur la loi dans sa rédaction actuelle", et en demandent la modification.
Cette rencontre devait avoir lieu dans un contexte de bataille juridique engagée depuis près de dix mois entre le ministère de l'Immigration et les principales associations sur les nouvelles modalités d'intervention de ces dernières dans les Centres de rétention administrative (CRA).
Dernier épisode en date, le Conseil d'Etat a rejeté mercredi la demande d'annulation du décret du 22 août 2008 -formulée par neuf associations- remettant en cause les modalités de l'assistance aux étrangers placés dans les 27 centres de rétention assurée jusqu'ici par la seule Cimade.
La plus haute juridiction administrative rappelle cependant au gouvernement que les futurs intervenants ne devront pas limiter leur mission à l'information des étrangers mais devront permettre "l'exercice effectif de leurs droits". AP
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