SOS Racisme Partenaire de Quat'rues

vendredi 14 octobre 2011

La LICRA, la Ligue des Droits de l’Homme et SOS Racisme Rhône saisissent le préfet afin qu’il étudie les poursuites contre Jeune Nation pour maintien d’association dissoute.



Nous prenons acte de la décision du préfet de ne pas interdire le colloque organisé par Jeune Nation, ce que nous déplorons par ailleurs.

Pour nous, au-delà du fait que la tenue de ce colloque est problématique pour toutes les raisons que nous avons déjà publiquement exposées, nous sommes très inquiets de la résurgence du groupuscule radical d’extrême-droite Jeune Nation sur la scène lyonnaise.


Le groupuscule Jeune Nation a été dissout le 15 mai 1958 par décret ministériel pour trouble à l’ordre public. Or l’article 431-15 du code pénal punit de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende pour maintien ou reconstitution d’association dissoute.

Plusieurs éléments nous permettent de penser que derrière le nom d’organe de presse, se cache en réalité, une refonte en association de fait du mouvement Jeune Nation qui a été dissout dans le passé.

Cette année, du 14 au 17 juillet, s’est tenue la troisième édition d’un camp-école nationaliste, ouvert aux mineurs et familles, dans les alentours de Lyon organisé par Jeune Nation. Etaient au programme les activités suivantes : séances d’entrainement physique et de sport de combat, veillée politique en hommage au Maréchal Pétain ponctuée notamment de chants nationalistes. Le compte-rendu du camp présent sur le site jeune-nation.com se termine de cette façon : « Se former, encore et toujours et conquérir les esprits, voilà la noble tâche fixée à chacun des participants, qui de retour chez lui, doit s’atteler à labourer ses terres politiques afin de récolter les moissons de la victoire à venir. »

On est très loin d’un simple organe de presse, mais plus d’une organisation très bien constituée voire d’un groupe qui n’hésite pas à former ses militants avec des méthodes militaires.

Nous saisissons donc officiellement Monsieur le Préfet du Rhône afin qu’il étudie les possibilités d’actions contre les organisateurs du colloque et les responsables de Jeune Nation pour reconstitution d’associations ou de groupements dissouts en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combats et les milices privées, et qu’il entreprenne des poursuites pénales , et nous lui demandons un rendez-vous afin de porter à sa connaissance les éléments en notre possession.

De plus, nous tenons également à lui demander que des poursuites systématiques soient engagées en présence de gestes ou propos tombant sous le coup de la loi, et qu’il mette en place tous les dispositifs nécessaires afin de veiller au respect de l’ordre public. En effet, trop de rassemblements de l’extrême droite lyonnaise ont conduit à des dérapages : saluts nazis, propos racistes ou antisémites, dégradations, agressions…. Ces agissements ne peuvent pas rester dans l’impunité.

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