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mercredi 1 décembre 2010

Et le candidat identitaire en 2012 sera…

Le Bloc identitaire se lance dans la course présidentielle. Comme nous l’écrivions ici, la formation d’extreme droite a décidé de présenter un candidat “de souche européenne”. Il a 25 ans et s’appelle Arnaud Gouillon. Le site RéflexES avait d’ailleurs évoqué ce nom dès le 25 septembre.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue mardi 30 novembre dans le XVe arrondissement de Paris, Arnaud Gouillon a assuré qu’il était militant au Bloc identitaire “depuis sa création en 2003”. Entouré de Fabrice Robert, président du Bloc et de Jacques Cordonnier qui dirige Alsace d’Abord , M. Gouillon a ensuite dénoncé “Sarkozy, représentant de la droite financière” et le “PS, complice de cette droite financière, du grand patronat en favorisant l’immigration africaine que l’on fait travailler à bas prix”.

De gauche à droite: Arnaud Gouillon, Fabrice Robert, Jacques Cordonnier. Au premier plan: un journaliste./DR

Celui qui est président de l’association Solidarité Kosovo a expliqué que “les trois forces d’opposition- extrême gauche, écologistes indépendants et Front national- posaient les bonnes questions”, mais a estimé qu’elles apportaient toutes “mauvaises réponses”.
Dans la droite ligne de l’ethno-différentialisme de la Nouvelle droite et du GRECE, les trois intervenants ont appuyé sur la défense “de l’identité ethno-culturelle, charnelle” (Fabrice Robert), “la dimension civilisationnelle de l’Europe” (Jacques Cordonnier), ou encore: “Je suis de culture européenne, de l’ethnie européenne, de sang européen. Je suis un autochtone de souche” (Arnaud Gouillon).

Tensions avec le FN

En tout cas, obtenir les 500 signatures ne sera pas aisé pour le Bloc identitaire. Pour autant, Fabrice Robert assure que “cela fait plusieurs mois” que le Bloc “travaille avec des partenaires et des mécènes. Ce sont des entreprises, des particuliers qui veulent soutenir une candidature identitaire.” Et il assure: “Ce n’est pas un jeu, c’est sérieux”. Présenter un candidat jeune et inconnu n’est-il pas un risque? “On veut faire comme la Ligue communiste révolutionnaire a fait avec Besancenot”, nous a affirmé, début novembre, Fabrice Robert, président du Bloc identitaire.

Du côté du FN, on est de plus en plus remonté contre le Bloc identitaire. D’abord, un de ses dirigeants, Bruno Larebière, est le rédacteur en chef de Minute, hebdomadaire qui cache de moins en moins son engagement pro-Gollnisch. Il se murmure aussi chez les marinistes que Emilie Vanière, qui a réalisé les entretiens avec Bruno Gollnisch pour son livre Une volonté, un idéal, serait en fait M. Larebière. Une version fermement démentie par l’intéressé. “Le travail m’a été proposé fin juillet- début août, mais j’ai dû refuser, faute de temps”, nous a-t-il déclaré.

Ensuite, les 500 signatures sont de plus en plus difficiles à trouver pour le FN. En 2007, ils avaient juste réussi à dépasser la barre fatidique. De là à penser que le Bloc agit en sous-main de l’UMP, afin d’empêcher Marine Le Pen d’avoir les signatures, est un pas que certains marinistes franchissent allègrement. Ainsi, Marine Le Pen a affirmé le 14 novembre, en marge de sa réunion parisienne, que s’il y a un candidat identitaire en 2012, “il serait un concurrent et jouerait un rôle d’empêcher le candidat national d’avoir les parrainages”.


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